Mardi 4 mars, l'armée loyale au président sud-soudanais Salva Kiir a subi une lourde défaite dans la ville de Nasir, conquise par la White Army, une milice Nuer proche de l'opposition. Le commandant de l'armée sur place, assiégé par la White Army, n'était toujours pas évacué ce jeudi soir, malgré une première évacuation réussie de 10 soldats gouvernementaux par l'ONU. Et à Juba, de nouvelles arrestations d'opposants ont été rapportées dans la journée de jeudi.
L'annonce a été faite par un porte-parole de Riek Machar sur Facebook. Le ministre de la Consolidation de la paix, Stephen Par Kuol, membre du parti d'opposition, a été « arrêté par le service de sécurité nationale à son bureau », ce jeudi après-midi. Une arrestation qui fait suite à celles du ministre du pétrole, Puot Kang Chol, du chef d'état-major et de deux autres généraux membres de l'armée d'opposition. Des « arrestations arbitraires et illégales » a dénoncé le parti de Riek Machar.
Le président kényan William Ruto a annoncé dans un communiqué ce jeudi 6 mars 2025 avoir parlé avec Salva Kiir et Riek Machar, et les avoir « implorés de dialoguer pour consolider la paix dans le pays ». Il a également dit avoir informé les deux dirigeants que « des consultations régionales étaient en cours » au sujet de la situation au Soudan du Sud.
Une source au sein de l'ONU déplore « l'impasse politique apparente ». Les partenaires régionaux et internationaux du Soudan du Sud sont, selon cette source, « inquiets face aux rapports d'arrestations et de détentions arbitraires » et « encouragent les signataires de l'accord de paix à démontrer leur engagement tangible pour une paix durable. »
Dans la soirée, un déploiement sécuritaire a été rapporté autour de la résidence du vice-président Riek Machar.