De nombreux automobilistes signalent des pannes récurrentes de leurs véhicules après un passage à la pompe et mettent en cause la qualité du carburant. La société comorienne des hydrocarbures, qui détient le monopole de l'importation du carburant dans l'archipel, assure que ses produits respectent les normes. Mais la méfiance persiste : la Fédération comorienne des consommateurs et le syndicat des transporteurs exigent plus de transparence et réclament leur implication dans l'enquête pour identifier l'origine du problème.
Injecteurs, bougies, pompes à essence... Aux Comores, les pannes s'accumulent et la qualité du carburant est pointée du doigt. Pour rassurer, la société comorienne des hydrocarbures (SCH) a autorisé la fédération comorienne des consommateurs (FCC) et le syndicat des transporteurs, Usukani wa Masiwa, à assister à la décharge de trois navires et aux tests réalisés avant distribution. Mais selon eux, sans expertise technique, il est impossible de juger de la conformité du produit.
Face aux doutes persistants, des échantillons ont été prélevés à différents niveaux de la chaîne d'approvisionnement pour être analysés à l'étranger. Pourtant, la FCC et les transporteurs s'inquiètent. La nouvelle cargaison présenterait les mêmes anomalies.
Un problème au niveau de la distribution à la pompe, selon la SCH
La SCH a proposé la création d'une brigade mixte, incluant toutes les parties prenantes, pour superviser le contrôle du carburant, notamment dans les stations services. Seulement, consommateurs et syndicat des conducteurs ont été surpris de constater des descentes sur le terrain sans leur présence. Ils exigent la mise en place effective de cette brigade avant d'y prendre part.
La SCH estime que le problème ne vient pas de son carburant mais vient de la distribution à la pompe dans les stations-service. En attendant, sur les réseaux sociaux, les témoignages de mécontentements des automobilistes comoriens se multiplient.