Madagascar: Santé publique - La vente illégale de médicaments gagne du terrain

Le commerce illégal de médicaments ne cesse de s'étendre à Madagascar. En plus d'envahir l'espace public, cette activité prolifère désormais sur les réseaux sociaux, exposant la population à de graves risques sanitaires.

Depuis plusieurs semaines, des publications circulant sur Facebook proposent des médicaments à bas prix, avec une livraison assurée sur l'ensemble du territoire. « Le White Max Medicare est destiné aux enfants ainsi qu'aux adultes», vante l'un des vendeurs en ligne. D'autres annonces incitent même à la revente, en partageant des listes de médicaments assorties de leurs tarifs.

Cette activité illicite constitue une menace sérieuse. L'achat de médicaments auprès de vendeurs non agréés expose les consommateurs à des produits périmés, falsifiés ou inadaptés. « Les effets néfastes de ces médicaments non réglementés ne se manifestent pas toujours immédiatement », alerte le Dr Hyacinthe Andrianantenaina, pharmacien à Antananarivo.

Une pratique illégale

Certains de ces produits peuvent contenir des substances inefficaces, voire toxiques, accentuant ainsi les dangers pour la santé des patients.

Au-delà des risques sanitaires, la vente de médicaments hors du cadre légal est formellement interdite par la législation malgache. La chaîne d'approvisionnement officielle impose un circuit strict, allant des importateurs aux grossistes, puis aux pharmacies et dépositaires agréés. Toute vente en dehors de ce réseau est passible de sanctions.

L'exercice illégal de la pharmacie et la prescription par des non-médecins constituent également des infractions graves. Face à cette situation, les professionnels de santé rappellent l'importance de consulter un médecin avant toute prise de médicament et de s'approvisionner exclusivement en pharmacie, afin de garantir l'authenticité et la sécurité des produits.

Si ce phénomène continue de s'amplifier, un renforcement des contrôles et une sensibilisation accrue du public s'imposent pour lutter contre cette pratique.

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