D'anciens détenus, réunis en bande organisée, ont multiplié les attaques à main armée avant d'être interpellés par la police d'Alasora.
De retour derrière les barreaux. Quatre braqueurs récidivistes sont en garde à vue depuis mercredi au commissariat de la sécurité publique d'Alasora. L'un d'eux, présenté comme le chef du gang, est un habitué des prisons malgaches.
D'après la Police nationale, la plupart des suspects sont d'anciens condamnés ayant purgé des peines à la maison centrale d'Antanimora. Le meneur, en particulier, a déjà été incarcéré à deux reprises à la maison de force de haute sécurité de Tsiafahy. Leur passage en détention ne semble toutefois pas les avoir dissuadés, puisqu'ils viennent d'être arrêtés après une série de braquages dans plusieurs quartiers d'Alasora.
Un coup de filet décisif
La police locale affirme avoir reçu au moins cinq plaintes à leur encontre. Rien que le 22 février, ils s'en sont pris à des bouchers, attaqués alors qu'ils rentraient chez eux, à Mahitsy Alasora. Les malfaiteurs les ont délestés de l'intégralité de leur recette du jour.
Face à la recrudescence des attaques, les enquêteurs ont intensifié leurs recherches et multiplié les opérations de renseignement. Selon plusieurs témoignages, les membres du gang changeaient fréquemment de cachette, cherchant à échapper aux forces de l'ordre.
C'est finalement une information capitale qui a permis de les localiser. Mercredi soir, alors qu'ils préparaient un nouveau braquage, les policiers sont passés à l'action. Pris de court, les quatre individus ont été interpellés sans heurt.
Placés en garde à vue, les suspects ont rapidement reconnu les faits, selon l'équipe judiciaire en charge du dossier. Lors des confrontations organisées par les enquêteurs, les victimes les ont formellement identifiés. Elles ont décrit avec précision comment les braqueurs, armés, les avaient dépouillées sous la menace, n'hésitant pas à user de violence pour les contraindre à céder.
L'enquête se poursuit pour déterminer si d'autres complices sont impliqués et établir l'ampleur exacte des faits reprochés aux suspects.
