Sud-Soudan: Un général tué par des tirs contre un hélicoptère de l'ONU, Salva Kiir appelle au calme

Au Soudan du Sud, le président Salva Kiir s'est adressé à la nation ce vendredi après-midi 7 mars, alors que les tensions entre son camp et celui du vice-président, l'opposant Riek Machar, restent au plus haut. Depuis mi-février en effet, un conflit se déroule dans le Haut-Nil, région du nord-est du pays, entre l'armée gouvernementale et la White Army, une milice Nuer alliée de Riek Machar.

À Nasir, le commandant de l'armée régulière, le général David Majur Dak, assiégé par la White Army, devait être évacué par l'ONU ce matin. Mais l'opération a tourné au fiasco. La White Army a attaqué les hélicoptères de l'ONU, tuant le général ainsi que 27 soldats. Un employé de l'ONU est également mort dans l'attaque, et deux autres ont été blessés. Le président Salva Kiir a appelé au calme.

Le président Salva Kiir s'est adressé à la presse pour la première fois depuis que la crise a commencé dans le Haut-Nil. Portant son habituel chapeau de cowboy, il a regretté que « malgré les garanties » apportées par Riek Machar lors de leur rencontre du 3 mars, la White Army a tout de même attaqué la garnison de Nasir. Le général David Majur Dak a alors, selon les mots du président, « réussi à tenir bon avec ses quelques forces restantes, dans des tanks et des tranchées »

Hier, jeudi, l'ONU a réussi, malgré des tirs, à évacuer 11 de ses soldats, mais le général a, selon le président, « choisi d'être évacué en dernier ».

L'opération d'évacuation de ce vendredi matin a été lancée alors que, selon Salva Kiir, Riek Machar avait à nouveau donné des garanties de sécurité. Mais, relate le président, « alors que le général et les officiers étaient en train d'embarquer, ils ont de nouveau été la cible de tirs nourris. »

Le président a donc annoncé de façon solennelle la mort du général David Majur Dak et de 27 soldats. Le chef de l'État a lancé un appel au calme, exhortant les citoyens à « ne pas se faire justice eux-mêmes ». « Je ne replongerai jamais le Soudan du Sud dans la guerre » a-t-il répété, promettant de « rester sur le chemin de la paix ».

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