Madagascar: Trafic d'or et usurpation de fonction - Un commissaire de Police déféré au parquet ce jour

De Toamasina à Ambilobe, en passant par Mampikony, il y a du mouvement dans les rangs de la Police nationale.

Double limogeage

Le Commissaire central de Toamasina et le commandant de la Force d'Intervention de la Police (FIP) de la ville viennent de faire l'objet d'un double limogeage suite au meurtre ou assassinat (s'il y a eu préméditation) qui a coûté la vie à un jeune homme. Le drame qui s'était déroulé à Ambolomadinika est devenu viral sur les réseaux sociaux où l'on a vu deux autres jeunes s'en prendre à coups de couteau à la victime qui avait réussi à prendre la fuite avant de s'écrouler quelques mètres plus loin. Évacué d'urgence à l'hôpital, il devait succomber aux coups de couteau qu'il a reçus, notamment au niveau du coeur.

Gouvernance facebook

La scène tragique a ému et révolté le tout Tamatave. Mais pas que. Elle a pris une dimension nationale comme l'atteste la descente sur place des trois principaux chefs de l'EmmoNat même si cela n'empêche pas certains de penser que « c'est médecin après la mort ». Même si la passation a été déjà effectuée, le ministre de la Sécurité Publique serait aussi attendu dans le Grand Port où quelques élus ont du mal à comprendre le double relèvement de leurs fonctions du Commissaire Central et du Commandant en faisant remarquer que les deux commissaires de Police ne sont pas les seuls responsables de la sécurité ou de l'insécurité (c'est selon) à Toamasina.

Laissant entendre par là qu'il y a aussi l'Armée et la Gendarmerie. Cette dernière est même le leader de l'OMC local. En tout cas, l'insécurité est un phénomène récurrent à Toamasina. Le drame d'Ambolomadinika était juste une illustration grâce aux réseaux sociaux qui sont en passe d'instituer une « gouvernance facebook », à en juger par la réaction au niveau de la hiérarchie des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

Primature

A quelque 1 151,4 kilomètres de Toamasina via la RN6, pour peu qu'elle soit praticable, une autre affaire risque d'éclabousser les forces de l'ordre et de ternir leur uniforme dont le port illégal expose les civils à une double peine d'emprisonnement et d'amende, quand bien même cela n'aurait pas mis un frein à la recrudescence de l'insécurité. Tant en milieu urbain que dans le monde rural. Il arrive même que de vrais éléments des forces de l'ordre soient impliqués dans des faits répréhensibles comme c'est le cas d'un commissaire de Police en poste à Mampikony qui est poursuivi pour trafic d'or et usurpation de fonction en prétendant être en mission au titre de la Primature. Ce qui a amené cette dernière à engager une poursuite contre le vrai faux commissaire ou faux vrai commissaire qui va être déféré au parquet ce jour.

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