TLDR
- Le chef militaire du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle du 12 avril.
- M. Nguema a pris le pouvoir en août 2023, renversant le président Ali Bongo, dont la famille dirigeait le pays riche en pétrole depuis 55 ans.
- Son annonce fait suite à une réunion qui s'est tenue ce week-end, au cours de laquelle il a reconnu le soutien des militaires et les a exhortés à voter.
Le chef militaire du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle du 12 avril, confirmant ainsi des mois de spéculation sur ses ambitions politiques.
M. Nguema a pris le pouvoir en août 2023, renversant le président Ali Bongo, dont la famille dirigeait ce pays riche en pétrole depuis 55 ans. À l'époque, il s'était engagé à revenir à un régime civil. Toutefois, les récentes réformes constitutionnelles et électorales ont fait craindre que le processus de transition ait été structuré de manière à favoriser sa candidature.
S'exprimant à Libreville lundi, M. Nguema a déclaré qu'il se présentait en réponse aux appels du public, ajoutant : "Je suis un bâtisseur et j'ai besoin de votre courage pour reconstruire ce pays". Son annonce fait suite à une réunion du week-end au cours de laquelle il a reconnu le soutien des militaires et les a exhortés à voter. Son porte-parole a démenti les informations selon lesquelles il aurait démissionné de l'armée, précisant qu'il ne quitterait définitivement l'armée que s'il était élu.
Points clés à retenir
La candidature de M. Nguema marque le passage d'une transition dirigée par les militaires à une candidature politique formelle. Si ses partisans le considèrent comme une force stabilisatrice, ses détracteurs estiment que le nouveau cadre juridique lui confère un avantage. Des dirigeants régionaux, dont le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, l'ont soutenu, tandis que les groupes d'opposition insistent sur un retour complet à un régime civil. Malgré les richesses pétrolières du Gabon, un tiers de ses 2,4 millions d'habitants vit dans la pauvreté, ce qui fait de la réforme économique un enjeu électoral central.