Ile Maurice: Dhiraj Dosieah - «Connaître les principes du sauvetage compte autant que de savoir nager»

«Notre île est entourée d'eau, mais beaucoup de Mauriciens ne savent pas nager». Cette phrase est souvent employée chez nous pour dire que peu de personnes s'intéressent à la natation. Toutefois, à contrario, on peut aussi être bon nageur sans pour autant être capable de porter secours à ceux qui courent le risque de se noyer. C'est pour cela qu'à la RLSS Mauritius, on apprend non seulement à nager, mais aussi les fondamentaux du sauvetage en milieu aquatique. Pour Dhiraj Dosieah, président de cette organisation, les deux devraient être indissociables.

La RLSS Mauritius existe depuis 1975. À ses débuts, celle-ci donnait des cours de sauvetage, mais ne faisait aucune initiation à la natation. Mais par la suite, cela a changé. «En suivant l'initiation à la natation, certaines personnes constatent en même temps comment s'effectue le sauvetage et se montrent intéressées à en apprendre les techniques. C'est en partie comme cela que l'on arrive à avoir de nouveaux sauveteurs (Ndlr: il y en a 150 qui s'inscrivent en moyenne chaque année)»,affirme Dhiraj Dosieah. Ce dernier soutient que des nageurs peuvent être performants en piscine sans pour autant savoir se débrouiller en mer. C'est l'une des raisons qui poussent le président de la RLSS Mauritius à penser que la familiarisation aux techniques de sauvetage est un avantage pour ceux qui ont appris à nager.

Ceux qu'accueille la RLSS pour les techniques de sauvetage sont au minimum âgés de 14 ans. «Il nous est aussi arrivé d'entraîner, en piscine, au CAMO, les rookies, c'est-à-dire des jeunes de moins de 14 ans. On leur a appris comment faire un remorquage ou comment procéder à une réanimation. Un enfant de 12-13 ans peut faire un land-base rescue ou soit un water-base rescue. Ce qui signifie qu'il n'est pas obligé d'être dans l'eau pour effectuer un sauvetage. Du bord d'une piscine, il peut lancer une corde ou une perche pour aider celui en difficulté à sortir de l'eau. Ils ont aussi découvert les techniques de base de first aid, qui sont incluses dans le programme de Bronze Medallion», ajoute Dhiraj Dosieah.

Apprendre à sauver des vies en milieu aquatique est devenu une nécessité et les drames en mer dans notre pays arrivent plus souvent qu'on ne le pense. Malheureusement, très souvent, ceux qui veulent porter secours aux personnes en danger, périssent parce que ne connaissant pas les techniques adéquates pour le faire. Notons que la RLSS Mauritius dispense des cours de natation et de sauvetage chaque dimanche : à Mont Choisy de 7h30 à 9h30 heures et à Blue Bay de 7 à 9 heures. Chaque samedi, la RLSS dispense des cours de natation seulement, à Pointe-aux-Sables, à 14 heures (Ndlr : ceux intéressés peuvent contacter Dhiraj Dosieah sur le 57561394).

Dhiraj Dosieah précise que la langue parlée par les intéressés n'est pas une barrière pour passer les examens de la RLSS Mauritius. «Autrefois, l'examen se faisait seulement en anglais et en français. Nous avons renoncé à cela en obtenant l'approbation de la RLSS England de pouvoir faire l'examen en créole. Pour nous, le plus important, c'est que les candidats puissent devenir sauveteurs», fait savoir le président de la RLSS Mauritius.

Des suggestions pour la natation scolaire

Cela fait quelques années que la natation scolaire existe, notamment pour les élèves de Grade 4. Dhiraj Dosieah loue l'initiative des autorités d'apprendre les enfants à nager. Toutefois, il pense que ce projet mérite d'être amélioré. «Pour moi, la natation scolaire est importante. Mais il faut que ce soit mieux structuré. On se demande ce qui en ressortira. Certes, il faut amener les enfants à s'intéresser à la natation. Mais ils n'ont pas une pratique continue en un an. À l'issue de l'apprentissage, il y a le risque qu'ils ne sachent toujours pas nager et qu'ils aient toujours peur de l'eau. Pour qu'ils puissent vaincre cette frayeur, ils doivent nager plus régulière- ment (Ndlr : les élèves ont 3 mois pour apprendre à nager à raison d'une fois par semaine)», propose le président de la RLSS Mauritius.

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