Sécuriser le Golfe de Guinée, cela reste une priorité pour la France et la Côte d'Ivoire. Illustration de cette coopération pour lutter contre la piraterie maritime, ou encore la pêche illicite : l'escale depuis dimanche jusqu'à hier soir, à Abidjan, du porte-hélicoptère Mistral, de la Marine française.
Près de 800 militaires sont déployés dans cette mission, dénommée « Jeanne d'Arc 2025 ». Elle comprend le porte-hélicoptère amphibie Mistral et la frégate de type La Fayette Surcouf. Cette mission vise notamment à former des officiers présents à bord.
Mais son passage en Côte d'Ivoire est aussi l'occasion d'échanger sur la lutte contre la piraterie maritime. Dans le Golfe de Guinée, ce phénomène est certes en baisse de 16 % par rapport à 2023 (et les actes de brigandage sont en baisse de 30 %), mais d'autres questions, telles que la pêche illicite ou le narcotrafic, persistent.
La vigilance reste donc de mise pour Jean-François Querat, le vice-amiral d'escadre, par ailleurs préfet de Marine de l'Atlantique. « Il y a un véritable intérêt à travailler collectivement pour l'ensemble des pays du Golfe de Guinée. Une initiative a été lancée en 2013, c'est l'architecture de Yaoundé », rappelle Jean-François Querat. « C'est bien pour permettre collectivement de faire face à toutes ces difficultés que l'on trouve en mer. »
L'escale du Mistral, ce porte-hélicoptères amphibie, a permis d'organiser des exercices en mer, dans la lagune et à San Pedro, avec les forces armées ivoiriennes. « On continue à travailler avec des échanges d'officiers, des échanges de soldats, des échanges de marins pour être capable de travailler ensemble et répondre aux besoins d'entraînement et donc de mieux se connaître », poursuitJean-François Querat.
Après quelques jours d'escale, le porte-hélicoptère Mistral poursuit ce jeudi sa route et sa mission vers le Brésil.