Un sommet extraordinaire des dirigeants des pays membres de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) s'est tenu en visioconférence, ce jeudi 13 mars. La situation dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC) était au menu. Félix Tshisekedi, le président congolais, participait à cette réunion.
Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, actuel président en exercice de l'organisation régionale, a commencé sa prise de parole en expliquant que l'objectif du jour, c'était de définir un plan d'action.
Parmi les questions à trancher, il y avait l'avenir de la force militaire déployée dans le pays, la SAMIDRC, qui avait été mise en place pour remplacer celle d'une autre organisation régionale, la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), dont Kinshasa réclamait le départ. Depuis la prise de Goma par le groupe armé AFC/M23, à la fin du mois de janvier, les soldats de la SADC sont effectivement dans l'attente d'une clarification de leur situation.
« Cette force étant désormais encerclée par le Rwanda », « on devrait se diriger vers son retrait progressif », estimait, pour sa part, une source congolaise proche du dossier. C'est effectivement le cas : les chefs d'État actent la fin de son mandat. Dans les recommandations, le sommet appelle à une solution politique avec tous les acteurs.
Une rencontre Kinshasa-AFC/M23 à Luanda le 18 mars
En parallèle, la médiation angolaise a annoncé une rencontre Kinshasa-AFC/M23 à Luanda le 18 mars prochain pour des discussions. Du côté de Kinshasa, on confirme avoir bien reçu l'invitation pour le 18 mars, mais on ne donne pas d'information sur la réponse à cette invitation. La présidence ne communique pas sur une éventuellement délégation congolaise dans la capitale angolaise et sur son éventuelle composition.
Néanmoins, la porte-parole du président Tshisekedi, Tina Salama, estime que si c'est discussions devaient se faire, le cadre serait bien défini. « Cela doit être dans le cadre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies qui nous renvoie aux deux processus de Luanda et de Nairobi », explique Tina Salama à RFI.
Ces processus encadrent respectivement les discussions entre le Rwanda et la RDC et les discussions entre Kinshasa et les groupes armés qui s'engagent à déposer les armes. Côté AFC/M23, il n'y a pas de commentaire concernant cette annonce angolaise.