Afrique Australe: Guerre dans l'Est de la RDC - Retrait progressif des troupes de la SADC

Venues à la rescousse de la République démocratique du Congo (RDC) face à la guerre d'agression qui lui est imposée dans sa partie Est, les troupes de la Mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) sont en instance de quitter le sol congolais.

La SADC, dont des chefs d'Etat membres se sont réunis en visioconférence le 13 mars à Harare, au Zimbabwé, astreint ses troupes à se retirer progressivement du territoire congolais où elles sont implantées.

Présidé par le Dr Emmerson Mnangagwa, chef de l'Etat du Zimbabwe et président en exercice de la SADC, le sommet a censé clarifier la situation de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) dont les effectifs sont confrontés aux contraintes logistiques et à l'absence d'un mandat clair d'intervention contre les groupes armés opérant à l'Est de la RDC.

Le blocage des principaux axes d'approvisionnement et la prise des aéroports de Goma ainsi que de Kavumu par les rebelles du M23/AFC ont davantage fragilisé l'intervention de ces troupes qui peinaient déjà à coordonner leurs opérations avec les forces congolaises. L'histoire retiendra que la SAMIDRC n'a pas réussi à inverser le rapport de force sur le terrain.

Forts de ce constat, les chefs d'Etat membres de la SADC ont décidé de décréter la fin du mandat de la SAMIDRC dont les troupes ont subi de lourdes pertes au front, sans parler des difficultés à stabiliser la situation sur terrain.

Le sommet a cependant réaffirmé la volonté des États membres de soutenir la RDC dans la défense de son intégrité territoriale et a plaidé pour une solution politique et diplomatique incluant toutes les parties prenantes du conflit.

Toutefois, ont souligné les participants, l'engagement de la SADC envers la RDC restera fort. Cette organisation de l'Afrique australe continuera, malgré tout, à soutenir les efforts visant à instaurer la paix et la stabilité dans l'Est du pays.

Une solution politique globale impliquant toutes les parties prenantes, y compris les acteurs étatiques et non étatiques, a été proposée comme une des voies de sortie à la crise de l'Est.

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