Le Sénégal avait donné jusqu'au 13 mars 2025 aux milliers de motards qui sillonnent le pays pour se mettre en règle, à savoir immatriculer leur moto et l'assurer pour améliorer la sécurité routière avec un parc moto en règle.
Ils ne sont qu'une dizaine de personnes attend en file indienne devant une porte de bureau, venus récupérer la carte grise de leur moto, comme Salif Ba : « Je suis venue pour récupérer ma carte grise, j'ai déposé depuis le 18 février, mais j'ai pas encore reçu de message. »
Sac au dos et casque sur la tête, ce livreur a décidé de profiter de l'appel de l'État pour régulariser ses papiers : « Avec les papiers, on aura moins de problèmes. Dès que tu es en règle, tu seras à l'aise. Tu vas où tu veux. »
Abdoulaye qui possède huit motos est, lui aussi, convaincu de l'intérêt d'avoir des papiers en règles. « Ça te permet d'avoir une ligne de crédit au niveau des banques, une fois qu'on vous donne la valeur de la moto. »
Pour Alioune Diagne, président des prestataires de service des transports routiers, il y avait urgence à lancer cette vague de régularisation. « C'est une manière de pouvoir identifier les propriétaires des motos. Savoir qui conduit quoi. Et faire une régularisation aussi, car il y a eu beaucoup de vols de motos. »
Bilan : 200 000 deux roues immatriculées au bout de trois mois. Mais selon l'association des conducteurs de « thiak thiak », surnom donné aux motos, il faut étendre le délai pour permettre la régularisation de tous les retardataires.