Face à l'apparition de foyers de mildiou dans plusieurs champs de pommes de terre et de tomates récemment implantés, le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche exhorte les producteurs à intervenir sans délai en appliquant des traitements préventifs ou curatifs adaptés.
Dans un communiqué publié jeudi, le ministère alerte sur le risque de propagation de cette maladie fongique, exacerbée par les conditions climatiques actuelles marquées par des précipitations fréquentes et des températures modérées. Il souligne que la poursuite de ces conditions météorologiques en mars 2025 pourrait favoriser une aggravation de la situation.
Les services spécialisés du ministère recommandent, en cas de présence avérée du mildiou, l'utilisation de fongicides absorbables à effet rétrospectif, homologués pour cet usage. À l'inverse, ils déconseillent l'emploi de fongicides systémiques à tout stade de la croissance végétative.
Pour les cultures encore indemnes, des traitements préventifs à base de fongicides systémiques homologués sont préconisés afin de protéger les nouvelles pousses. Il est également crucial de renouveler les applications selon les besoins, en respectant strictement la durée d'efficacité des produits et en alternant entre différentes familles chimiques de fongicides autorisés, et non entre les noms commerciaux. Cette stratégie vise à éviter le développement de résistances du champignon aux traitements.
Le ministère insiste par ailleurs sur l'importance du respect des doses recommandées pour les fongicides, afin d'éviter l'apparition de souches résistantes. Il recommande également d'utiliser des pulvérisateurs adaptés aux traitements fongiques pour une efficacité optimale.
Pour limiter les risques, le ministère invite les agriculteurs à veiller à l'évacuation des eaux stagnantes dans les parcelles, en particulier dans les sols argileux sujets à la rétention d'eau, afin de prévenir l'apparition des premiers foyers de mildiou.
Enfin, les producteurs sont encouragés à contacter les services centraux et régionaux du ministère pour obtenir des conseils techniques et des informations complémentaires sur les bonnes pratiques de lutte contre cette maladie.