Starlink est désormais autorisé au Tchad. Jeudi 13 mars, Michel Boukar, le ministre des Télécommunications, de l'Économie numérique et de la Digitalisation de l'Administration, l'a annoncé officiellement lors d'une conférence de presse. Starlink, la filiale de SpaceX d'Elon Musk, est un fournisseur d'accès à internet par satellite qui promet une connexion rapide et fiable y compris dans les régions les plus difficiles d'accès.
Au Tchad, où l'accès à internet est encore impossible dans plusieurs zones du pays, l'objectif est de permettre une meilleure couverture internet du territoire tchadien. Trop coûteux, le déploiement des infrastructures à fibres optiques ne couvre que 6 000 km du territoire tchadien.
« Il y a des zones blanches à couvrir et pour couvrir ces zones blanches, il faut Starlink, qui peut se déployer de l'est à l'ouest sur l'ensemble du territoire. Voilà un changement qui peut provoquer une révolution de la télécommunication au Tchad, estime Michel Boukar, ministre des Télécommunications, de l'Économie numérique et de la Digitalisation de l'administration. Grâce à l'internet et Space X qui va s'installer, vous allez voir que les formations peuvent se faire à distance, les universités seront connectées, les centres de santé... Toutes ces choses vont apporter quand même une solution à la population. »
Inquiétude autour du prix d'accès
Mais certains s'inquiètent du prix auquel sera vendu l'accès à Starlink. « Dès lors que des groupes vont prendre en otage encore ce marché, ça ne profitera pas aux citoyens lambda, donc, l'État doit aussi garantir un prix qui peut être accessible à tout citoyen », alerte Jean Bosco Manga, membre de la plateforme Internet sans frontières (ISF).
Le ministre se veut rassurant, des négociations tarifaires ont été menées et il y aura des prix pour toutes les bourses.