Le constable Deomohunsing Rambaruth, qui s'était fait passer pour un représentant de la Mauritius Revenue Authority (MRA) dans le but d'escroquer un homme d'affaires et lui soutirer une grosse somme d'argent, a été reconnu coupable de tentative d'escroquerie devant la cour intermédiaire, le 7 mars.
Selon les faits qui se sont déroulés entre les 8 et 11 février 2019, l'accusé, se faisant passer pour un représentant de la MRA, a contacté Sylven Ramsamy, un homme d'affaires, affirmant qu'il devait une somme de Rs 2,8 millions au fisc. Le constable Rambaruth lui a proposé de «régler» ce différend à l'amiable en échange d'une somme de Rs 300 000. Après plusieurs échanges entre les deux hommes, Sylven Ramsamy a eu des soupçons qu'il était victime d'une tentative d'escroquerie.
Lors de leur première rencontre à Les Salines, le 8 février 2019, le constable Rambaruth, qui portait un insigne avec le nom de Ramesh Basgeet Seegolam, s'est présenté comme un représentant de la MRA. Cependant, après avoir consulté un membre de sa famille travaillant à la MRA, l'homme d'affaires Ramsamy a découvert que l'homme qui l'avait contacté ne travaillait pas à la MRA et que l'insigne présenté était un faux. Face à cette découverte, il a contacté la police.
Le 9 février 2019, la police a accompagné Sylven Ramsamy à un nouveau rendez-vous avec l'accusé, cette fois au jardin de la Compagnie à Port-Louis, où l'escroquerie a été déjouée. Lors de l'arrestation du constable Rambaruth, les autorités ont retrouvé sur lui un badge contrefait de la MRA. Une enquête plus approfondie a confirmé que le badge n'était pas authentique, comme l'ont attesté des experts de la MRA.
Lors du procès, l'accusé a nié les faits, expliquant qu'il avait trouvé le badge et l'avait utilisé par curiosité. Toutefois, la version du constable Rambaruth a été jugée peu crédible par le magistrat Pritviraj Balluck, qui a conclu que les preuves étaient accablantes contre le policier.
«Les faits avancés par l'accusé vont au-delà d'un simple mensonge, accompagné de la présentation d'un faux badge. Il y a eu une série de mensonges, l'un après l'autre, soutenus par une série d'événements où l'accusé et le plaignant étaient en contact, soit en personne, soit par téléphone», a noté le magistrat, qui a également précisé qu'il ne croyait pas la défense de l'accusé, selon laquelle il aurait utilisé le badge par curiosité. «L'argument selon lequel l'accusé a trouvé le badge et a modifié sa photo pour voir à quoi cela ressemblerait est, à mon avis, improbable et difficile à croire.»
Ainsi, après avoir examiné les preuves, le verdict de culpabilité a été rendu, le 7 mars, et le constable Rambaruth a été reconnu coupable de tentative d'escroquerie en vertu des articles 2 et 45 de l'Interpretation and General Clauses Act, ainsi que sous l'article 330(1) du Code pénal.