À l'échelle mondiale, la demande de gaz naturel est en constante hausse. Comme l'a partagé le rapport « Perspectives mondiales du gaz à l'horizon 2050 » du Gas Exporting Countries Forum (GECF) le 10 mars dernier à Doha, au Qatar, d'ici 2050, la demande mondiale de gaz devrait augmenter de 32 %, passant de 4 018 milliards de mètres cubes en 2023 à plus de 5 300 milliards de mètres cubes. Cette croissance est alimentée par l'augmentation de la population mondiale, qui devrait dépasser les
9,7 milliards de personnes d'ici 2050, et par l'industrialisation, notamment en Asie-Pacifique. Le gaz naturel jouera un rôle clé dans la production d'électricité et dans des secteurs industriels comme la production d'hydrogène, nécessaire à la décarbonation des secteurs difficiles à électrifier.
Madagascar pourrait disposer d'un atout précieux avec ses ressources en gaz naturel. En 2011, des forages menés par la compagnie chinoise Madagascar Southern Petroleum (MSPC) ont confirmé la présence de gaz dans le bloc n° 3112, situé à Mahaboboka-Sakaraha, au Sud-ouest de l'île. Le premier forage n'a révélé qu'une source géothermale, mais un second forage plus profond, à 2 750 mètres, a permis de découvrir un gisement de gaz naturel. Plus récemment, en 2015, MSPC a également trouvé du gaz naturel sec exploitable à 2 900 mètres de profondeur dans la région Atsimo Andrefana, avec des réserves estimées à 20 milliards de mètres cubes pour un seul puits à Mahaboboka, district de Sakaraha. Cependant, à ce jour, le projet n'a pas encore abouti à une exploitation à grande échelle.
Cette situation mondiale représente une réelle opportunité. L'Afrique devient un acteur majeur de la production de Gaz naturel liquéfié (GNL), et Madagascar pourrait tirer parti de cette tendance pour développer ses infrastructures gazières et réduire sa dépendance aux combustibles fossiles. Cependant, pour concrétiser ce potentiel, des investissements importants dans l'exploration, l'exploitation et la mise en place d'infrastructures seront nécessaires.