Sélectionneur de l'équipe U17 du Mali, Adama Diefla Diallo aura la lourde responsabilité de conduire les Aiglons à la prochaine Coupe d'Afrique des Nations U17 CAF TotalEnergies, prévue du 30 mars au 19 avril 2025 au Maroc.
Le technicien a l'ambition de faire mieux que lors de la précédente édition où son pays avait été stoppé en demi-finale par le Maroc.
Dans un entretien accordé à CAFOnline, le coach de 38 ans nommé en juillet 2024 en remplacement de Soumaila Coulibaly, partage son analyse sur la poule D qu'ils partagent avec l'Angola, la Côte d'ivoire et la République centrafricaine.
Il évoque pareillement les chances de son équipe qui n'a plus été couronnée dans la compétition depuis les deux sacres consécutifs remportés en 2015 et en 2017.
CAFOnline: Comment analysez-vous le résultat du tirage au sort de la CAN U17 qui vous place dans la poule D en compagnie de l'Angola, de la Côte d'Ivoire et de la République centrafricaine ?
Adama Diefla Diallo: Comme toutes les autres poules, ce n'est pas une poule facile, surtout que c'est le football des jeunes. Aujourd'hui, c'est vrai que le Mali était dans le dernier carré lors du dernier tournoi, ça fait un peu de nous la tête de poule mais ça reste le football des jeunes, les années se suivent mais ne sont pas les mêmes. Mais quand même, c'est une poule difficile mais abordable aussi.
Que savez-vous de vos adversaires ?
Nos adversaires, on ne connait pas grand-chose d'eux, à part que la Côte d'Ivoire, c'est un pays frontalier et aussi, ils ont joué la finale du tournoi WAFU de leur zone ; l'Angola est de la région COSAFA et la Centrafrique qualifiée dernièrement, est de l'UNIFFAC. Donc, toutes les parties de l'Afrique seront représentées. Même si nous et la Côte d'Ivoire sommes de l'Afrique de l'Ouest, nous ne sommes pas de la même zone, on ne connait pas grand-chose d'eux. Et puis, c'est le football des jeunes, la génération de l'année passée n'est pas forcément celle de cette année, on n'a pas beaucoup d'informations sur eux, on compte beaucoup sur nous-mêmes que sur les adversaires.
Le Mali n'a plus été couronné dans la compétition depuis les deux sacres consécutifs de 2015 et 2017 alors qu'il présente à chaque fois l'une des meilleures équipes du tournoi. Qu'est-ce qui fait problème selon vous ?
Depuis les sacres de 2015 et 2017, nous n'avons plus remporté de trophée mais ça travaille. Comme vous l'avez dit, on présente tout le temps, l'une des meilleures équipes du tournoi, vu la qualité de nos joueurs et le jeu qu'on produit mais, avec tout ça, on n'arrive pas à remporter. C'est le football, c'est des détails, je pense que les autres aussi travaillent beaucoup, je pense que ça va venir. On travaille sur les détails qui ont fait qu'on n'arrive pas à remporter, on va améliorer pour essayer de remporter la prochaine édition.
Etes-vous satisfait de votre préparation jusqu'ici ?
La préparation, elle se passe très bien, l'Etat et la Fédération ont mis des moyens pour que l'équipe soit dans les meilleures conditions. Donc, nous sommes là-dessus, il y a très longtemps, on a fait des matches, on en a gagné, on en a perdu, on a fait des matches nuls mais c'est des matches de préparation, ils sont faits aussi pour ça. Maintenant, il y a quand même beaucoup d'aspects sur lesquels on doit travailler au niveau des jeunes, après tout, il faut tout le temps travailler, sur tous les plans, que ce soit sur le plan mental que sur le plan technicotactique et même sur le plan physique. On va continuer à travailler sur beaucoup d'autres aspects pour au moins que le jour-j, on soit prêt.
Quel est l'objectif que vous vous fixez pour cette édition ?
L'objectif, c'est de faire mieux. Déjà, on ne va pas sauter les étapes. Dans un premier temps, on va essayer de se qualifier pour la Coupe du monde en sortant des poules, ensuite, essayer d'aller à la finale, dépasser quand même la demi-finale où nos prédécesseurs s'étaient arrêtés et après, pourquoi pas chercher le trophée aussi parce que c'est le Mali, c'est au niveau des jeunes et on ne doit pas venir comme des figurants. L'objectif, ça reste la qualification pour la Coupe du monde, la finale, puis le trophée. C'est petit à petit mais tout en restant humble et en respectant aussi les autres équipes.
Etes-vous satisfait de votre effectif ?
Oui, je suis satisfait de mon effectif, c'est l'effectif qui était au tournoi WAFU, après, il y a eu quelques renforcements. C'est les jeunes, la porte n'est pas fermée, mais à la date d'aujourd'hui, je suis satisfait de mon effectif même s'il y a un dernier test que j'ai à faire. Mais ceux qu'on a aujourd'hui, on est satisfait d'eux.
Que représente la CAN U17 pour le Mali ?
Cette compétition est très importante pour le Mali. Comme vous l'avez dit, nous avons déjà remporté deux CAN, même si on en a aussi remporté avec les U20, c'est dans cette compétition que le Mali a eu plus de trophées. Aussi, après chaque compétition, il y a des jeunes qui arrivent quand même à s'expatrier, il y a des jeunes qui font parler d'eux dans tout le monde entier. Il y a des exemples tels que : Amadou Haidara, Mohamed Camara et tout récemment des Sekou Koné, Ibrahim Diarra, j'en passe. Je pense que c'est ce qui fait de cette compétition, un rendez-vous très important pour notre pays, où on doit tout le temps, montrer de bons visages et des bons joueurs aussi afin que tout le monde entier voie quand même le bon travail abattu au Mali au niveau des jeunes.
Vous héritez d'une équipe qui a terminé quatrième à la dernière CAN et surtout troisième à la dernière Coupe du monde en Indonésie sous Soumaïla Coulibaly. Est-ce que ce contexte ne vous met pas davantage de pression ?
Oui, effectivement, c'est une lourde responsabilité, mais en même temps, un plaisir aussi, déjà de représenter mon pays, le drapeau de mon pays. C'est un plaisir et une responsabilité, après, on est entraineur pour ça, c'est des challenges. C'est vrai que j'arrive derrière un grand entraineur mais on fera quand même de notre mieux, moi et mon staff pour relever les défis et essayer de hisser haut le drapeau du Mali.
Dans votre groupe, le Mali présente le meilleur palmarès dans le tournoi. Cela ne fait-il pas de vous les favoris ?
Effectivement, vu les résultats des différents pays, au niveau des trophées et même des résultats des matches des différentes compétitions, nous sommes favoris de la poule. On va dire ainsi mais après, c'est des jeunes, ça, c'est des générations passées et aussi, comme je l'ai dit, tout le monde travaille au niveau des jeunes. On va accepter notre statut de favori mais ça reste un tournoi des jeunes, on va aller étape par étape comme je l'ai dit et s'il plait à Dieu, essayer d'aller vers l'objectif.