Burkina Faso: Le Premier ministre burkinabè met en avant les reconquêtes du territoire de l'armée

Au Burkina Faso, le Premier ministre Jean-Emmanuel Ouedraogo faisait face, vendredi 14 mars 2025, aux députés de l'Assemblée législative de transition afin de leur exposer la situation du pays. De la lutte contre le terrorisme à la situation humanitaire en passant par la diplomatie, le chef du gouvernement burkinabè a passé en revue toutes les actions menées par le gouvernement en 2024.

Et selon lui, les forces armées burkinabè ont reconquis plus de 71% du territoire, et plusieurs opérations sont en cours dans des zones sous contrôle des groupes armées terroristes, où de nombreuses exactions ont été enregistrées sur l'année écoulée. Des événements sur lesquels les députés n'ont pas hésité à interpeller le Premier ministre.

« Dans la dynamique du renforcement des effectifs. Plus de 14 000 militaires, tous profils confondus, ont été formés et des milliers de VDP ont été recrutés, déclare Jean-Emmanuel Ouedraogo.

Cela a été possible grâce à l'engagement sans faille du peuple burkinabé qui a contribué en 2024 à hauteur de plus de 175 milliards de francs CFA [environ 266,8 millions d'euros, NDLR], dans le fond de soutien patriotique. Ces efforts ont permis à nos forces combattantes d'accroître la puissance de feu sur l'ennemi et de recouvrer à ce jour plus de 71 % du territoire. La dynamique se poursuit et d'autres zones sont en cours de consolidation avant les réinstallations. »

Selon le premier ministre burkinabè, les forces burkinabè ont reconquis 212 villages dans lesquels la population a pu se réinstaller, la sécurisation d'autres localités étant nécessaire pour le retour de leurs habitants.

Accusations d'exactions contre des civils

La récente diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux montrant des enfants et des personnes âgées ligotées ou torturées ou encore des corps sans vie s'est invitée au débat au sein de l'hémicycle. Hama Ly, est député, représentant le groupe des forces vives des régions. « Comment le gouvernement peut concilier les impératifs de sécurité avec le respect des droits de l'homme ?

Il suffit d'ouvrir les réseaux sociaux pour regarder des vidéos hideuses qui circulent, montrant des cas de maltraitance des enfants. Je n'incrimine personne, je suis même du côté de nos forces de défense. Mais quand on voit ce genre de vidéo, cela interpelle notre conscience. Le gouvernement a assez de moyens pour traquer ce genre d'images, comment les utilisez-vous ? »

Dans sa réponse, le chef du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouedraogo, a dénoncé une manipulation destinée à démotiver les forces armées qui « mettent désormais pieds dans des zones autrefois considérées comme imprenable ». « Chaque fois que l'armée marche sur l'ennemi, il y a des opérations, des manipulations, qui ont pour seul objectif de décourager, surtout de distraire et de remettre en cause les acquis significatifs de cette marche pour la reconquête de l'intégrité du territoire. »

Le Premier ministre a souligné que plusieurs mécanismes avaient été mis en place dans cette lutte contre le terrorisme. C'est le cas d'un plan de formation sur les droits humains, ou encore d'un cadre de concertation, de suivi et d'alerte précoce en cas d'allégation et d'abus des droits humains.

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