Face à la polémique autour de "supposés licenciements" qui a créé dernièrement un climat de confusion et d'inquiétude parmi les travailleurs du Grand Théâtre nationale Doudou Ndiaye Coumba Rose, le directeur général du Grand Théâtre, Serigne Fall Guèye a pris la parole hier, vendredi pour apporter sa part de vérité. Contrairement à la thèse de licenciements agitée par le personnel, Serigne Fall Guèye lui parle plutôt de « départs négociés ».
Serigne Fall Guèye a expliqué que la réduction du personnel s'inscrit dans la vision du « Jub Jubbal Jubanti », prônée par les nouvelles autorités. « Nous avons trouvé un effectif de 95 personnes, mais seulement 30 à 40 agents sont réellement actifs. Or, sur un budget de 700 millions de FCFA, 640 millions, soit 91 %, sont consacrés aux salaires », a indiqué face à la presse vendredi, le directeur général du Grand Théâtre nationale Doudou Ndiaye Coumba Rose.
Il a révélé par ailleurs, avoir trouvé sur la table deux audits réalisés, par le Bureau d'Organisation et Méthode (BOM) et un cabinet d'expertise, afin d'évaluer la gestion du Grand Théâtre. Ces rapports a-t-il mentionné, « ont mis en lumière la nécessité d'une restructuration. Ainsi, « Avec l'approbation du Conseil d'administration, nous avons procédé à un audit du personnel qui a conduit à une réduction de l'effectif », a-t-il fait remarquer.
Concernant les supposés licenciements annoncés dans les médias, Serigne Fall Guèye souligne que 27 agents sont concernés par ces départs négociés en vue de donner un "nouveau souffle à la boîte qui n'arrive plus à supporter les charges excessives". « Lorsque que nous avons entamé les négociations avec 27 employés. Seule une personne a accepté un départ négocié, tandis que d'autres ont exigé des compensations financières très importantes. Certains réclament la publication du rapport d'audit, alors que ce dernier est confidentiel. Ce qui a agité la polémique », a-t-il expliqué.
Le patron du Grand Théâtre est également revenu sur les efforts entrepris par son établissement afin de redresser sa situation financière : « En septembre, nous avons dû contracter un prêt pour payer les salaires. Nous avons hérité de dettes de plus de 200 millions de FCFA, aujourd'hui entièrement soldées. En dix mois, nous avons généré 300 millions de FCFA de recettes ».