Cameroun: Blocage de la liste électorale au pays - Enjeu politique ou problème technique ?

La liste électorale nationale, essentielle pour garantir la transparence des élections présidentielles, est actuellement inaccessible, enfermée dans les machines d'Elecam. Alors que l'échéance approche, cette situation soulève de nombreuses interrogations et controverses au sein de la classe politique et de l'opinion publique.

Une situation préoccupante

À sept mois du scrutin, plusieurs voix s'élèvent pour dénoncer un possible blocage électoral orchestré au profit du président sortant Paul Biya. Pour l'opposition, cette situation ne serait pas un simple problème technique, mais plutôt une manoeuvre politique visant à influencer le processus électoral en limitant l'accès à la liste des électeurs inscrits.

L'organe en charge des élections, Elecam, reste discret sur les raisons précises de cette situation, se contentant d'évoquer des « contraintes techniques ». Pourtant, cette explication laisse perplexes de nombreux observateurs, d'autant plus que les dysfonctionnements électoraux ne sont pas nouveaux au Cameroun.

Pourquoi la Cour constitutionnelle s'est-elle retirée du dossier ?

Face aux contestations, certains citoyens et acteurs politiques se sont tournés vers la Cour constitutionnelle, espérant obtenir des clarifications. Cependant, contre toute attente, cette dernière a décidé de se décharger du dossier, invoquant un manque de compétence en la matière. Une décision surprenante, qui alimente davantage les soupçons sur l'existence d'un blocage institutionnel.

Une justice lente à réagir

Outre la Cour constitutionnelle, la justice camerounaise semble également hésitante. Alors que des recours ont été introduits pour exiger un accès à la liste électorale, les procédures judiciaires avancent à un rythme particulièrement lent. Ce retard pourrait compromettre la crédibilité du processus électoral et accroître les tensions à l'approche du scrutin.

Une question de transparence

Le blocage de la liste électorale pose un véritable défi démocratique. Si la situation persiste, elle pourrait affecter la participation des électeurs et remettre en cause la légitimité du futur président élu. La transparence du processus reste donc un enjeu majeur pour les mois à venir.

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