Congo-Kinshasa: Plus de 2300 malades déplacés pris en charge gratuitement au centre de santé de Jina

Entre février et avril 2023, plus de 2 300 malades déplacés par la guerre ont reçu des soins médicaux gratuits au centre de santé de Jina, situé dans le territoire de Djugu, en Ituri.

Les consultations et la prise en charge ont augmenté significativement après que ce centre a reçu des financements pour assurer une prise en charge médicale gratuite aux patients.Ce projet, débuté il y a près d'un an, arrive à son terme au mois d'avril prochain. Cette assistance a été rendue possible grâce au soutien financier des ONG internationales Alima et Coopi, qui ont apporté leur appui à cet hôpital public.

Depuis avril 2024, l'ONG Alima a signé un partenariat avec les autorités sanitaires pour approvisionner cette structure en médicaments et équipements. Cet appui inclut également la rémunération du personnel médical, selon le docteur Daniel Byharuhanga, médecin responsable de cette formation médicale :

« Les résultats se sont rapidement fait sentir : en février 2023, le centre enregistrait 536 consultations mensuelles, alors qu'en avril, ce nombre a bondi à 1 780 patients. De plus, il y a eu une augmentation significative des naissances, car tous les services sont gratuits. »

Il souligne que ces personnes déplacées sont souvent dépourvues de tout, et que ce soutien constitue un véritable soulagement, car plusieurs décès étaient enregistrés dans leurs communautés en raison du manque de ressources financières pour se faire soigner.

Chantal Ndjangusi, habitante de Jina, reconnaît que la gratuité des soins a favorisé des naissances sans danger. Comme d'autres femmes de cette zone, elle se dit heureuse et satisfaite de ces services :

« Nous sommes très reconnaissants envers l'ONG Alima. Nous accouchons gratuitement et sans danger, les consultations prénatales et les césariennes sont également gratuites. C'est un appui considérable, car la plupart des déplacés n'ont même pas un seul franc. Sinon, nous aurions enregistré beaucoup de morts. »

Elle exprime cependant sa préoccupation quant à l'avenir, craignant que les choses ne redeviennent comme avant, étant donné que le projet est sur le point de se terminer en avril prochain.

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