Coïncidence avec le mois de Ramadan Saint oblige, cette année, la journée internationale des Droits des femmes a été célébrée de façon symbolique au Mali. C'est-à-dire avec moins de manifestations grandioses. Occasion pour les femmes guinéennes au Mali de placer cette journée commémorative sous le signe de prières et bénédictions pour leurs pays d'origine et hôte, respectivement la Guinée et le Mali ainsi que l'Afrique et le reste du monde.
C'est dans les enceintes de la chancellerie de l'Ambassade de Guinée à Bamako, sous l'égide des autorités de leur mission diplomatique et consulaire, des Responsables du Conseil des Guinéens Établis en République du Mali et du mouvement de soutien du Général Mamadi Doumbouya.
Cependant, si, dans la journée du samedi, tout s'est bien passé, voilà, contre toute attente, c'est toute la diaspora guinéenne au Mali qui se réveillera, quelques heures après, en deuil.
En effet, à 5H 03 minutes du dimanche 9 lendemain, c'est l'annonce de la disparition subite de celle qui a été la vedette lors de l'édition 2025 de la journée internationale des femmes, en l'occurrence Hadja Aïssatou Camara, présidente de la coordination des associations féminines guinéennes en République du Mali.
Comme une traînée de poudre, la triste nouvelle s'est répandue dans tous les grands lieux de rassemblement, les familles et lieux de travail des Guinéens à Bamako et de l'intérieur du pays.
Partout, au sein de la communauté guinéenne, c'est la même tristesse qui se lisait sur les visages des Guinéens au Mali avec le même genre de questionnements : «Madame Camara est décédée ? Celle qui a livré le message des femmes guinéennes au Mali, hier samedi 8 mars tout près ? ».
Bref, vers les 4H30, l'illustre disparue a été réveillée par un fatal malaise cardiaque puis évacuée d'urgence à la clinique Pasteur de Bamako où elle a rendu l'âme à 5H03 du dimanche 9 mars 2025, à l'âge de 72 ans révolus, laissant derrière elle plusieurs enfants, petits enfants mais aussi et surtout toute une communauté de frères et soeurs guinéens, maliens et africains inconsolables. Le corps de l'illustre disparue a été rapatrié dans son village
Pour la petite histoire, Hadja Aïssatou Camara est l'épouse de feu El hadj Sytta Camara, président du Conseil des Guinéens Établis en République du Mali, décédé lui aussi courant 2023.
Suivant les voeux de son défunt mari, feu Sytta Camara, le corps de l'illustre disparue a été rapatrié au village de Sefan, Sous-préfecture de Madina Oula, préfecture de Kindia (en République de Guinée) où elle a été enterrée aux côtés de celui-là, le mercredi 12 mars dernier. C'est sous les yeux pleins de larmes du Président du Conseil des Guinéens Établis en République du Mali, Alpha Oumar Diallo, enfants et des parents de la défunte entourés d'une forte Délégation de la Direction Nationale des Guinéens de l'Extérieur.
Hadja Aïssatou Camara fut présidente de la Fédération des communautés africaines au Mali (FECAM), présidente de la Coordination des associations féminines guinéennes au Mali et Trésorière Générale Adjointe du Bureau du Conseil des Guinéens Établis en République du Mali (deux derniers postes qu'elle cumulait courageusement jusqu'à son dernier souffle).