Lubango — La Commission permanente de l'eau du bassin du fleuve de l'Okavango (OKACOM) a réajusté, vendredi, dans la ville de Lubango, province de Huila, au sud de l'Angola, l'accord de coopération entre les États membres, à travers la signature d'un traité actualisé, pour rendre l'organisation plus dynamique.
La signature de l'accord de coopération réajusté a eu lieu lors de la 8ème réunion ordinaire du Forum des ministres de l'OKACOM, qui a coïncidé avec le 30ème anniversaire de la création de l'institution.
Intervenant à la fin de la réunion, le ministre de l'Énergie et de l'Eau de l'Angola, João Baptista Borges, a déclaré que le protocole de l'Organisation remonte à 30 ans et qu'au cours de cette période, des changements ont été introduits dans certains accords de partage des ressources en eau de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), d'où la nécessité d'adapter le document à ces traités.
« L'examen qui a été effectué reposait sur ce présupposé. Les ajustements visent essentiellement à dynamiser l'action d'OKACOM et à définir des accords plus clairs. Il s'agit de créer des conditions réglementaires pour que nous puissions dynamiser notre activité », a-t-il renforcé.
Parmi les problèmes communs auxquels sont confrontés les États membres, il a souligné le manque de financement des actions menées, même s'il existe certaines contributions de certains partenaires en développement qui contribuent au fonctionnement de la structure OKACOM.
Le ministre angolais a souligné la nécessité pour les gouvernements de s'engager davantage dans l'allocation de ressources, ainsi que dans la mobilisation de nouveaux partenaires de développement, tels que des entités internationales ou des organisations non gouvernementales, pour obtenir plus de financement et de connaissances, en vue de soutenir les actions que chaque pays développe.
Le bassin transfrontalier du fleuve Cubango-Okavango est constitué d'un réseau de systèmes fluviaux qui traverse l'Angola, le Botswana et la Namibie. Il s'étend sur environ 700 000 kilomètres carrés et dérive de son principal flux des plateaux angolais.
Il s'étend sur 100 kilomètres et se jette dans le Cubango, qui se traduit par Kavango en Namibie et par le fleuve Okavango au Botswana.
La zone est principalement composée de communautés rurales situées au bord de la rivière ou le long des routes, où l'on retrouve une grande diversité ethnique. Le Bassin abrite environ 921 890 habitants, mais les estimations indiquent que cette année, ce nombre atteindra plus de 1,28 million de personnes. Cependant, 62 pour cent de cette population vit en Angola.