La récente interview de Patrice Talon chez nos confrères de Jeune Afrique fait beaucoup réagir au Bénin. Entre critiques et doutes, l'opinion publique et la classe politique ont pris d'assaut les réseaux sociaux pour commenter les propos du président. Les pro -Talon eux applaudissent.
Dans cet entretien dans l'hebdomadaire Jeune Afrique, en date du 14 mars, le président Talon annonce son départ en 2026, au terme de son second mandat. « Une énième fois, je vous le redis : non, je ne serai pas candidat, a martelé M. Talon dans l'entretien à Jeune Afrique. Cette question m'agace. J'ai moi-même renforcé la Constitution pour stipuler que nul ne pourra exercer plus de deux mandats dans sa vie ».
Catherine Potet Une déclaration qui lui vaut des félicitations de son camp, rapporte notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan. D'ailleurs, « le président n'a jamais parlé de troisième mandat », rappelle le chef du parti du Rassemblement national. Patrice Talon a « un code d'honneur » insiste un autre de ses soutiens.
Loin d'être soulagés, ses opposants doutent toujours de sa parole. « Si quelqu'un croit le président Talon, c'est son problème » épingle le leader du parti Nouvelle Force nationale. Le verbe Talon « est un leurre » pointe Candide Azanai, un allié historique devenu son plus farouche opposant. Un membre de la société civile du Bénin, qui a requis l'anonymat, dit prendre acte de la déclaration mais exige « une élection présidentielle ouverte qui se déroule dans les meilleures conditions ».
Au sujet d'Olivier Boko, son ami et frère devenu « un monstre », déclare Patrice Talon dans l'entretien avec JA (c'est d'ailleurs la déclaration retenue pour titrer l'entretien), un internaute estime que ce qui est arrivé de la responsabilité du président qui lui a confié les services de renseignements. Un autre qui doute de cette tentative de coup d'État affirme que « ce n'est pas en culpabilisant qu'on arrive à convaincre ». Pour mémoire, Olivier Boko, avec son co-accusé l'ancien ministre des Sports Oswald Homeky, a été reconnu coupable de « complot contre la sûreté de l'Etat » et « corruption d'agent public » et condamné à vingt ans de prison fin janvier.