Rien que ce week-end, des jihadistes se sont attaqués à deux bases de la police et des militaires burkinabès allant jusqu'à occuper l'une d'elles pendant quelques heures. Si l'état-major n'a pas communiqué sur ces attaques, elles interviennent alors que le gouvernement burkinabè a clamé, la semaine dernière, avoir repris des pans de son territoire lors d'opération dites de reconquête.
Selon des sources sur place, d'intenses combats ont opposé jihadistes et militaires samedi après-midi, autour de la base de Séguénéga, au nord du Burkina Faso. D'après un habitant, des hommes armés, venus en grand nombre à bord de motos, ont occupé le camp des militaires, qui avaient battu en retraite.
Une autre source, présente sur place, raconte que, avant de partir, les jihadistes ont pris le soin de collecter les armes des forces de sécurité, laissant derrière eux ce qu'ils ne pouvaient pas emporter et mettant le feu à certaines boutiques.
Après leur forfait, les mêmes assaillants sont revenus le lendemain, alors que « les renforts des FDS étaient toujours attendus », regrettent les rares habitants restés sur place. Aucun bilan n'est encore disponible.
Au moins douze policiers morts dans une double attaque
Vendredi, à Yamba, cette fois-ci dans la région de l'est, la base du groupement d'une unité mobile d'intervention (Gumi) de la police nationale qui venait de prendre la relève, avait, elle aussi, connu des tirs nourris.
« Deux bases ont été attaquées simultanément » les camps de Yamba et Tandjari, précise une source sécuritaire. Si aucun bilan officiel n'est encore disponible, différentes sources nous informent qu'au moins douze policiers y ont péri et qu'une partie du matériel, dont au moins un véhicule, a été emporté.