Une délégation gouvernementale composée des ministres de la Communication, de la Santé, de la Sécurité, de la Justice et du chef d'Etat-major général des armées, s'est rendue, le samedi 15 mars 2025, sur un site d'accueil des Personnes déplacées internes (PDI), suite aux récentes opérations de reconquête du territoire national dans la zone de Solenzo, région de la Boucle du Mouhoun.
Plus de 300 Personnes déplacées internes (PDI) du fait des récents événements de Solenzo ont été transférées sur un site d'accueil approprié. Le samedi 15 mars 2025, une équipe gouvernementale composée des ministres de la Communication, de la Santé, de la Sécurité, de la Justice et du chef d'Etat-major général des armées, s'est rendue sur ledit site, pour s'assurer que ces PDI constituées de femmes, d'enfants et de vieilles personnes sont prises en charge de manière adéquate. Au constat, les PDI avouent être dans de bonnes mains.
« Depuis notre arrivée de Solenzo sur ce site, je suis bien prise en charge avec mes deux enfants », a témoigné une femme déplacée. Les déplacées internes ont dit se confier totalement au gouvernement pour d'éventuelles aides.
« Nous étions dans notre village et nous ne savions pas où aller. C'est au moment où nous étions à la recherche de zones paisibles que l'opération de ratissage se déroulait », a affirmé un vieil homme sur le site d'accueil.
Selon le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, c'est sur instruction du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, que ces PDI ont été transférées sur ce site pour être bien prises en charge sur les plans médical et nutritionnel. « L'instruction a été donnée aux services de sécurité, aux agents de santé et à l'action sociale de les prendre immédiatement en charge. Nous sommes venus donc nous enquérir des conditions dans lesquelles ces PDI, au nombre de 305, sont prises en charge.
Le ministère en charge de la santé s'est déployé avec une équipe pluridisciplinaire composée, entre autres, de psychologue pour prendre soin de l'ensemble des PDI. Il y a des cas de malnutrition, de paludisme, de chocs psychologiques. Avec le ministère de l'Action humanitaire, notamment à travers le CONASUR, des dispositions ont été immédiatement prises pour que les personnes installées puissent bénéficier des premiers soins et des rations alimentaires qui leur ont permis de retrouver un meilleur état de santé », a-t-il fait savoir. Aux dires du commissaire principal de Police, Henri Joël Soubeiga, par ailleurs psychologue clinicien, depuis que les grandes équipes ont été mobilisées pour la prise en charge des PDI, des cas de peur excessive, d'insomnie et de retrait social ont été traités.
Le ministre Ouédraogo s'est dit satisfait après des échanges avec les PDI qui sont dans de bonnes conditions et qui remercient le Premier ministre et le chef de l'Etat pour l'humanisme dont ils ont fait montre.
Un bouclier humain en détresse sanitaire
Selon des sources sécuritaires, ces personnes ont été utilisées comme un bouclier humain par les terroristes. En effet, depuis le jeudi 27 février 2025, dans le cadre général des opérations de reconquête du territoire national, le Groupement de forces pour la sécurisation de la Boucle du Mouhoun mène des opérations dans ses zones de responsabilité, a rappelé le Directeur de la communication et des relations publiques des armées (DCRPA), le commandant Abdoul Aziz Ouédraogo.
C'est ainsi que, le lundi 10 mars 2025, a-t-il poursuivi, une position avancée de nos vaillants Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a été attaquée par des terroristes. « Le professionna-lisme et la vigoureuse réaction des VDP appuyés par les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont mis en déroute les terroristes. Une centaine de terroristes ont été neutralisés et immédiatement, nos forces combattantes ont mené une contre-offensive pour pourchasser les éléments résiduels terroristes qui se sont enfuis dans une forêt voisine », a expliqué le commandant Abdoul Aziz Ouédraogo.
Dans la progression des forces combattantes afin de démanteler cette base terroriste dans la forêt, elles ont découvert des familles composées de femmes, d'enfants et de personnes très âgées qui étaient en détresse sanitaire, a renchéri le commandant Ouédraogo.
Les terroristes en déroute
Cette situation de détresse sanitaire et même de dénutrition a expliqué le choix des autorités de conduire ces personnes vers un site d'accueil approprié et plus sûr pour une prise en charge adéquate, a-t-il fait comprendre. « Nos forces combattantes se sont retrouvées en face de ces familles et ont eu la conviction et les éléments de preuve qu'elles étaient retenues contre leur gré en otage afin de servir de bouclier humain pour les terroristes.
Nous sommes dans une dynamique positive de résultats depuis quelques mois. Sur plusieurs fronts, nous sommes dans des actions offensives aussi bien par les forces terrestres qu'aériennes appuyées par les VDP. Les terroristes sont en déroute sur plusieurs théâtres d'opérations et nous allons poursuivre ces actions »,
a soutenu le DCRPA. Les forces combattantes vont intensifier les opérations et seront au-dessus des tentatives de désinformation qui visent à ternir leur image et saper la dynamique enclenchée, a martelé le commandant Abdoul Aziz Ouédraogo. « Nous restons focalisés sur nos opérations dans le but de reconquérir l'intégralité de notre territoire national et d'anéantir les forces du mal. Nous invitons les populations à se départir de la divulgation d'informations mensongères faites à dessein pour annihiler les efforts de nos forces combattantes », s'est-il convaincu.
Des médias-mensonges
Pour le ministre Gilbert Ouédraogo, le rapport de force est à l'avantage de nos FDS. « Nous lançons donc un appel à l'endroit des complices de ces terroristes qu'il est temps de déposer les armes parce qu'il n'est pas nécessaire de multiplier les victimes qui sont la plupart innocentes et manipulées. Nous devons travailler plutôt à développer le Burkina Faso », a-t-il déclaré. Il a salué, au nom de la délégation gouvernementale, l'ensemble des forces combattantes ayant fait preuve de beaucoup de patriotisme et de professionnalisme qui ont été d'une importance capitale à la préservation de la vie des concitoyens sur ce site.
« Au nom du gouvernement, nous invitons l'ensemble des populations à soutenir les forces combattantes qui font un travail extraordinaire », a recommandé le ministre chargé de la Communication. Il a soutenu que ce n'est pas la première fois que le gouvernement apporte un démenti cinglant à tous ces médias-mensonges et malheureusement à toutes les personnes qui ont fait de la désinformation, leur sport favori. « C'est extrêmement faux les informations faisant état de l'extermination des 305 personnes. Nous invitons les gens à faire foi uniquement aux médias sérieux et non à ceux qui font de la désinformation, espérant soulever les populations contre le gouvernement ou saper le moral de nos braves forces combattantes.
Nous disons à ces derniers que c'est peine perdue parce que le travail est fait avec professionna-lisme et nous n'entendons pas compromettre les droits humains. Aucun citoyen vivant sur le territoire burkinabè ne verra ses droits lésés. Par contre, ceux qui prendront les armes contre la République vont subir la force de la riposte », a prévenu le chef du département en charge de la communication.