Au nom d'Allah, Clément et Miséricordieux.
Louange à Allah, Qui nous a honorés par l'Islam et nous donne le privilège de la rencontre obligatoire des prières quotidiennes. Puisse-t-Il déverser, abondamment, Sa paix et Ses bénédictions sur Son bien Aimé Messager Mouhammad, envoyé à l'univers comme miséricorde.
Sur la prière, le Prophète nous prévient quand il dit : « La première chose sur laquelle le serviteur est jugé le jour de la résurrection est la prière. Si elle est bonne, les autres actes seront bons et si elle n'est pas bonne les autres actes ne seront pas bons ». Cette parole du Prophète nous explique la spécificité et la place fondamentale de la prière dans l'Islam. La prière devient, par ce hadith du Prophète, l'indicateur essentiel de ce qu'est le musulman. Il en est ainsi parce qu'elle façonne le comportement du musulman et régule sa relation avec son Seigneur Allah.
C'est pourquoi, Allah nous dit : « En vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel d'Allah est certes ce qu'il y a de plus grand. Et Allah sait ce que vous faites » (S29 V45). Effectivement, chaque fois que l'être humain s'approche de son Seigneur, il s'éloigne de Satan et de tout ce qui pourrait l'induire en désobéissance. Et si l'être humain est gratifié d'une telle manière, il atteint le sommet de la perfection et de la sublimité, surtout s'il arrive à tel point que son âme ne penche plus sur le désire de la désobéissance. En conséquence, il n'aura aucun problème d'éviter les péchés.
Par ailleurs, dans cette même dynamique, le Prophète ajouta : « Si l'un d'entre vous se lavait cinq fois par jour dans un fleuve qui coule devant sa porte, pensez-vous qu'il lui resterait la moindre souillure ? ». « Il ne lui en resterait aucune trace, répondirent (les compagnons) ». Le Prophète poursuivit alors : « Il en est de même des cinq prières quotidiennes par lesquelles Allah efface les péchés ».
Ainsi, si le musulman effectue correctement ses prières, il ne peut qu'être en harmonie avec son Seigneur Allah et être utile à ses semblables puisqu'ils seront à l'abri avec Lui. Il ne commettra pas de méfaits ni par ses actes, ni avec sa langue à l'égard de qui que ce soit. En sus, la prière le purifie de sorte à ce qu'il rencontrera son Seigneur débarrassé de toute souillure.
En outre, la prière est un outil de solution quelle que soit la difficulté face à laquelle le musulman est confrontée. Ce qui doit nous faire changer d'appréhension et de regard par rapport à elle. A ce propos, Allah nous dit : « Ô les croyants ! Cherchez assistance dans l'endurance et la prière. Car Allah est avec les endurants » (Ṣ02 V153). Les compagnons, bien éduqués par le Prophète avaient bien compris cette conception de la prière et ils l'utilisaient à bon escient. En guise d'illustration, rappelons-nous deux de ces compagnons.
Il s'agit, d'abord, d'Abou Houreira qui entra une fois à la mosquée. Il fit deux unités de prières et invoqua Allah. Une fois sorti, le Prophète demanda aux présents, « Savez-vous ce qu'Abou Houreira est venu demander à son Seigneur ? ». « Allah et Son prophète le savent » répondirent-ils. Il leur dit : « Abou Houreira est venu demander du sel à son Seigneur ». Ils ont appris, par la prière, à se confier à Allah même pour les choses les plus infimes.
Qu'aurions-nous fait à la place de Abou Houreira ? Serions-nous plus confiants d'avoir le sel en demandant au voisin ou en faisant deux unités de prières pour nous confier d'abord à Allah ? Le Prophète nous dit que « La prière est la clé du Paradis ». Si nous ne sommes pas en mesure de penser, par la prière, avoir des choses infimes comme le sel aujourd'hui, comment une telle prière nous ouvrira t-elle le Paradis pour nous ? Il nous appartient de changer notre regard et notre conception de la prière.
Il s'agit, ensuite, d'un homme au temps du Prophète faisait commerce de Médine vers l'actuelle Syrie. Il fut une fois intercepté par un bandit de chemin qui lui dit : « Je veux ton argent et ton sang ». « Accorde-moi une faveur. Je veux faire ma dernière prière ». Le commerçant, par cette requête, cherchait à se réconcilier avec son Seigneur et à lui demander Son secours. « Fais ce que bon te semble », retorqua le bandit tout confiant.
L'homme pria, ainsi quatre unités de prières et invoqua ardemment Allah par cette formule : « Ô Toi qui nous comble d'affection , ô Toi qui nous comble d'affection, ô Toi le Maître du Trône le Tout- Glorieux , ô Toi qui certes commences ( la création) et la refais, ô Toi qui réalises parfaitement ce qu'Il veut, je Te demande par la lumière de Ta Face qui emplit les colonnes de Ton Trône et je Te demande par Ta puissance à travers laquelle Ton Pouvoir se manifeste sur toutes Tes créatures, et je Te demande par Ta Miséricorde qui embrasse toute chose, il n'y a point d'autre divinité que Toi, ô Toi le Secoureur, viens à mon secours ». Allah accepta ses prières et le secourut en faisant descendre un ange du quatrième ciel qui ôta la vie du bandit. « Au moment où tu implorais le secours d'Allah, il n'y a pas un ange dans les cieux qui n'était pas prêt pour t'assister. Je suis un ange du quatrième ciel qui a eu le privilège d'être choisi par son Seigneur pour porter assistance à Son serviteur dévoué », lui dit l'ange.
Par une prière et Allah ouvre les portes des cieux. Par une prière et Allah fit descendre un ange. Par une prière et Allah ôte la vie d'un criminel. Par une prière et Allah préserve la vie d'un serviteur dévoué.
En réalité, c'est la même prière que nous faisons aujourd'hui. C'est au même Allah que nos prières sont adressées. Il importe, cependant, de se demander si, avec conscience, nous accomplissons la prière ? Quelle est notre conception de la prière ? faisons-nous de la gymnastique ou prions-nous réellement ?
A suivre ...
Seigneur Allah, aide-nous à avoir une bonne opinion de Toi et à Te prier comme il se doit.
NB : La foi musulmane est une foi active qui impose un devoir de présence.