L'ancien ministre du Commerce et expert économique, Mohsen Hassan, a appelé à une révision de la loi sur l'indépendance de la Banque centrale, afin de permettre à cette dernière de prêter directement à la trésorerie publique, tout en fixant des limites strictes en termes de taux d'intérêt et de période de remboursement. Cependant, il a précisé que les prêts directs auraient des conséquences particulièrement graves, notamment en termes d'inflation et de compétitivité économique.

Intervenant ce lundi 17 mars 2025 sur Jawhara FM, Mohsen Hassan a souligné qu'il n'est pas possible de continuer à diaboliser le système bancaire tunisien. "Il est impératif de reconnaître que les banques jouent un rôle essentiel dans le financement de la trésorerie de l'État, avec 60 % de leurs bénéfices qui sont réinvestis sous forme de paiements au gouvernement tunisien", a-t-il affirmé.

L'expert a également insisté sur les dangers d'un recours excessif à l'endettement intérieur, qui comporte plusieurs risques, notamment la réduction des possibilités de financement pour les investissements, les entreprises et les particuliers. Il a ajouté que cela pourrait aussi avoir un effet négatif sur l'inflation.

Toutefois, il a salué la nouvelle structuration de la dette publique tunisienne, qui, malgré certains aspects négatifs, permet de préserver la souveraineté nationale, de maintenir les réserves en devises et de réduire les risques liés aux fluctuations monétaires.