Angola: Conflit en RDC - Des négociations prévues le 18 mars à Luanda

Le groupe rebelle M23 en 2023.

Les négociations directes entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et la rébellion du M23 se tiendront le 18 mars à Luanda, en Angola, sous l'égide du président de ce pays, João Lourenço.

Dans un contexte de tensions croissantes à l'Est de la RDC, le président João Lourenço a exhorté les parties en conflit à observer un cessez-le-feu à partir du 16 mars dans le but de préparer le terrain pour des négociations de paix. Cette décision intervient alors que la violence entre l'armée congolaise et les rebelles du M23 continue de faire des ravages dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Selon un communiqué de la présidence angolaise, cette trêve doit inclure l'arrêt des attaques contre les civils et l'interdiction d'occuper de nouvelles positions. L'initiative vise à faciliter les discussions directes à Luanda entre Kinshasa et l'AFC/M23.

« Le cessez-le-feu devrait inclure toutes les actions hostiles possibles contre la population civile et la conquête de nouvelles positions dans la zone de conflit, dans l'espoir que ces initiatives et d'autres mèneront à la création d'un climat de détente qui favorisera le début des pourparlers de paix qui auront lieu prochainement à Luanda, entre la République démocratique du Congo et le M23 », indique la note.

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Le gouvernement congolais n'a pas encore confirmé sa participation aux pourparlers, tandis que le M23 a exprimé son soutien à l'initiative du président angolais. Les rebelles souhaitent que le président congolais, Félix Tshisekedi, s'engage publiquement dans des négociations directes.

En parallèle, le ministre rwandais des Affaires étrangères a fermement démenti les accusations selon lesquelles son pays soutiendrait le M23, qualifiant les rapports des Nations unies à ce sujet de « fallacieux ». Selon Kigali, le M23 combat les Forces démocratiques de libération du Rwanda, un groupe responsable du génocide de 1994, et défend les droits des Congolais rwandophones, une communauté qui serait persécutée en RDC.

Lors de la session parlementaire du 15 mars, le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a lancé un message en faveur de la paix. Dans un discours teinté de spiritualité, références bibliques à l'appui, et d'encouragement, il a exhorté le président de la République, Félix Tshisekedi, à faire preuve de fermeté et de sagesse dans la conduite des pourparlers.

Cependant, la société civile des territoires de Beni-Butembo et Lubero (Nord-Kivu) a exprimé ses réserves et fixé des limites claires à ne pas franchir dans le cadre des discussions. Richard Kirimba, vice-président de la société civile de Beni, aurait, pour sa part, préféré l'option militaire pour régler le problème sécuritaire à l'Est du pays

Les pourparlers de paix à Luanda pourraient marquer un tournant dans ce conflit qui dure depuis plus de dix ans. Les enjeux sont majeurs : des milliers de vies sont menacées et la crise humanitaire s'intensifie.

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