L'endettement est un instrument puissant de développement, utilisé dans tous les pays et par tous les pays du monde entier.
C'est ce qu'a notamment rappelé le ministre de l'Economie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, lors du discours qu'elle a prononcé hier, lors de la session inaugurale de la 14éme conférence de la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement).
Indispensable
Portant essentiellement sur la gestion de la dette, cette conférence est une occasion pour les représentants des pays invités d'exposer leur politique en matière de dette publique. Pour Madagascar qui fait partie des trois pays les plus vulnérables aux changements climatiques, le recours à la dette s'avère encore indispensable. « Les chocs et les désastres climatiques nous coûtent en moyenne 4,2% de notre PIB », a précisé la ministre en ajoutant que cela nous oblige parfois à faire le choix entre une dette pour se reconstruire de ces chocs, et une dette pour se développer ». Une situation injuste quand on sait que Madagascar ne fait même pas partie des pays pollueurs, à l'origine de ces désastres climatiques.
Ampleur
En tout cas, Madagascar a opté pour une politique prudente en s'engageant à maintenir la soutenabilité de sa dette tout en assurant le financement de son développement. Une démarche qui est loin d'être évidente, vu l'ampleur des désastres climatiques. Actuellement, la dette publique représente environ 57,4 % du PIB, avec une prépondérance des financements concessionnels, qui permet de limiter son coût. Par ailleurs, le pays a élaboré un Plan national d'adaptation et d'atténuation pour un besoin de financement évalué à 24,4 milliards de dollars. Un certain nombre de dispositifs sont mis en place pour la concrétisation de ce Plan. Nous en reparlerons.