Tous les remblayages effectués depuis la suspension des travaux à Antananarivo et dans ses environs, au début de l'année 2022, sont considérés comme illégaux. La commission chargée des remblayages a été dissoute, ce qui signifie qu'il n'existe plus d'instance pour examiner les demandes de remblayage. Actuellement, seuls les travaux liés au projet présidentiel sont autorisés, souligne Rado Andriamahafaly Ramanantsoa, directeur général de l'Autorité pour la Protection contre l'Inondation de la Plaine d'Antananarivo (Apipa).
Cette déclaration a été faite lors d'un événement qui s'est tenu samedi dernier à Marais Masay, à l'occasion d'une remise d'équipements de travail aux éboueurs de l'Apipa. Le problème des remblayages illégaux demeure une préoccupation majeure pour les autorités. Le directeur général de l'Apipa a affirmé que toute personne prétendant détenir un document officiel agit en infraction. En effet, un décret émis le 23 février 2022 par le Conseil des ministres interdit tous les remblais dans la capitale.
Au début de l'année 2022, plusieurs centaines de familles à Antananarivo et dans ses alentours ont subi les conséquences de la montée des eaux due aux inondations. Les champs ont également été submergés, entraînant des effets désastreux sur les récoltes. Les remblais avaient déjà été identifiés comme l'une des causes principales de cette situation. Et jusqu'à présent, l'inondation continue de faire plusieurs victimes.
Les autorités envisagent de renforcer leurs efforts contre ces pratiques, qui figurent parmi les principales causes des inondations à Antananarivo. Il a également été rappelé que toute construction sur les digues ne doit plus être tolérée.