Grogne des abonnés de la Jirama à Mahajanga. Les responsables ne sont pas encore arrivés à trouver une solution pour remplacer l'imprimante défaillante depuis le mois de janvier. La nouvelle organisation au niveau de l'entreprise provoque de nombreux préjudices et dommages pour les concernés.
Depuis plusieurs semaines, ils font des va-et-vient incessants pour récupérer leurs factures. Le pire est qu'ils doivent patienter toute une journée pour obtenir des informations et pour payer à la caisse. La majorité n'est pas reçue le jour même, mais doit revenir le lendemain. De longues files sont constatées dès 4 heures du matin, devant le siège de la Jirama à Ampasika. Les clients sont indignés et exigent que cette situation de latence s'achève.
« Cela fait des semaines que nous revenons ici. Nous devons laisser nos activités quotidiennes et surtout notre travail pour pouvoir venir. Nous en avons marre. Et le plus révoltant est que c'est à cause d'une panne d'imprimante que nous subissons cette grande perturbation depuis trois mois. Les responsables doivent mettre fin à tout ceci et trouver une solution. Ils ont les moyens pour remplacer la machine car nous payons nos factures régulièrement. Nous recommandons d'augmenter l'effectif du personnel chargé de l'accueil des clients », déplore un père de famille, las d'attendre son tour toute une journée.
Le directeur régional de la Jirama de Boeny a déclaré qu'une panne de la machine imprimante des factures est à l'origine de ce bouleversement. La Jirama attend l'encre de la capitale, mais depuis quelques mois, elle n'a pas encore pu se la procurer alors qu'elle ne coûte même pas une fortune.
« Nous pensons que la direction générale pense à appliquer la nouvelle organisation sur l'envoi de factures via e-mail. C'est pourquoi ces factures ne sont plus imprimées. Mais ceci est impossible vu que la majorité des abonnés ne possèdent pas encore une adresse électronique. L'accès à l'internet est encore très limité dans la ville et, d'ailleurs, nous ne pensons pas à cette éventualité car nous ne possédons pas de matériel adapté tel que le téléphone Android ou l'ordinateur. Nous arrivons à peine à acheter un peu de crédit pour notre simple téléphone », évoque une personne âgée.
Par ailleurs, l'approvisionnement en eau est encore très limité, voire inexistant dans plusieurs quartiers de Mahajanga. « Les travaux en cours dans le district de Mahajanga 2 perturbent la fourniture d'eau dans plusieurs fokontany. Nous sommes également victimes de cette pénurie d'eau ici au siège de la Jirama à Ampasika et aux alentours », explique un employé du service eau de la Jirama.