Le surintendant de police (SP) Ashik Jagai (photo), ex-patron de la défunte Special Striking Team (SST), a été entendu par l'Independent Police Complaints Commission (IPCC), hier après-midi, à la suite de la plainte de Vimen Sabapati, déposée en juillet 2023. L'entraîneur national de muay-thaï avait fait une déposition auprès de cette instance en présence de son avocate, Me Melany Nagen, alors qu'il était en détention. Il avait dénoncé des événements troublants avant son arrestation.
Il avait expliqué, entre autres, qu'avant même son arrestation, survenue le 3 mai 2023, des photos de lui, de sa maison et de ses véhicules étaient partagées par la Police Head Quarters-SST, qui l'accusait déjà d'être un trafiquant de drogue. Une vidéo avait été diffusée par les proches de Vimen Sabapati montrant un individu en train de manipuler un objet sous son véhicule devant son domicile à Résidence La Caverne, Vacoas, avant qu'il ne soit arrêté.
À sa sortie de l'IPCC, le SP Jagai a expliqué qu'on faisait de fausses plaintes montées de toutes pièces. D'autres anciens membres de l'ex-SST seront interrogés aujourd'hui, mardi. Par ailleurs, concernant la plainte de l'ex-Woman Police Constable Goomanee, ancienne membre de la SST, nous apprenons qu'un calendrier de travail a été établi par l'IPCC, qui est désormais en possession du dossier, et que les enquêteurs devront établir l'ordre de convocation des différents protagonistes.
L'ex-policière Goomanee, qui dit avoir été poussée à démissionner, avait fait une déposition explosive contre ses ex-collègues au Central Crime Investigation Department (CCID), le 5 mars. Elle a fait des révélations fracassantes aux enquêteurs concernant l'opération qui avait conduit à l'arrestation de Vimen Sabapati et a affirmé que le sac du sportif avait été manipulé. Le CCID a ensuite décidé de référer le cas à l'IPCC.
De son côté, le SP Jagai avait répliqué après la plainte de l'ex-policière au poste de police de Moka. Selon le haut gradé, certains suspects qu'il avait interpellés par le passé avaient transformé leurs affaires en un «political drama» pour échapper à la justice. Vimen Sabapati a été arrêté pour trafic de drogue présumé après la saisie de 10 kilos d'une substance soupçonnée d'être de l'héroïne. Il a clamé son innocence lors de son audition.