Les coopératives agricoles ne font pas à présent l'unanimité dans les milieux de producteurs de la région de Kaolack. Malgré qu'elles soient annoncées à grandes pompes çà et là par les autorités notamment le ministère en charge de l'Agriculture dans les méthodes et programmes politiques qu'elles comptent mettre en oeuvre, pour l'atteinte de la Souveraineté alimentaire, peu de coopératives ont vu le jour.
Pourtant ces organisations apparemment puissantes, jouissent aujourd'hui de tous les privilèges et présentent plus d'opportunités pour les nombreux paysans et agriculteurs du pays, beaucoup d'observateurs croient que c'est la méthode la plus adaptée pour aider à encadrer les paysans et accroître les rendements. Autrement dit, propulser le producteur vers l'avant en lui offrant toutes les commodités et autres ressources pour dérouler et accroître ses rendements, sa production en général.
Dans le cercle «vicieux» d'acquisition du matériel agricole, le producteur, une fois affilié à une coopérative, n'a plus besoin de payer la taxe ou des impôts pour faire entrer du matériel importé. Dans un certain nombre de dispositions, les coopératives sont exonérées de la taxe sur l'importation et captent plus facilement les apports et autres appuis de l'État. La subvention venant souvent de l'État est plus facile à verser directement aux coopératives qu'aux autres entités ou organisations paysannes ne comptant pas beaucoup de monde.
Pour l'État, c'est plus facile de subventionner une coopérative ou l'appuyer en matériel agricole, car disposant régulièrement de la part sociale, une sorte de caisse accueillant les cotisations des membres. L'État, dans ses investissements, se voit plus à l'aise de traiter avec une coopérative car pouvant la doter du matériel ou l'équiper sous forme de prêt. Aussi, au plan organisationnel, une coopérative n'est pas une contrainte pour ses membres, dans leurs activités de production. Mieux, un producteur membre d'une coopérative peut mener ses activités en dehors de la coopérative.
Ainsi, depuis un certain temps, les producteurs agricoles et autres acteurs de la société se précipitent à la Direction régionale du développement rural (DRDR) pour disposer d'un agrément. Un acte administratif qui peut conduire vers la création d'une coopérative, mais qui peut faire bénéficier à la coopérative d'un NINEA auprès de l'Agence nationale de la Statistique et la Démographie (ANSD).