Ile Maurice: Colère et mobilisation des opérateurs, skippers et plaisanciers contre l'interdiction d'accès

Les opérateurs touristiques, skippers et plaisanciers se sont réunis ce mardi 18 mars à La Gaulette pour trouver une solution face à la décision du ministère du Logement d'interdire l'accès à l'île-aux-Bénitiers à partir du 20 mars. Après avoir exprimé leurs témoignages et propositions, ils ont unanimement voté contre cette mesure et ont décidé de se rendre sur l'île ce jeudi pour manifester leur mécontentement.

Environ 100 personnes étaient présentes lors de cette réunion d'urgence, qui a rassemblé des acteurs du secteur touristique cherchant des solutions après l'annonce officielle de la fermeture de l'île.

Karl Lamarque, président des plaisanciers, a exprimé son indignation : «On nous arrache notre gagne-pain ! Initialement, il avait été annoncé que les opérateurs pourraient continuer à travailler, mais ensuite, l'interdiction totale d'accès a été décrétée. C'est une décision brutale et injuste. Nous avons des réservations prises bien à l'avance avec des touristes. C'est un scandale, et c'est la réputation de notre secteur qui est en jeu. Dire que notre nourriture n'est pas de qualité et que nos conditions d'hygiène sont mauvaises est complètement faux ! Le ministre est en train de détruire notre secteur touristique. Des avis sur TripAdvisor témoignent de l'excellence de nos services. Depuis cette annonce, de nombreux clients annulent leurs séjours, ce qui ternit notre image.»

Concernant les accusations liées aux déchets sur l'île, Karl Lamarque a précisé que des campagnes de nettoyage sont régulièrement organisées par les opérateurs, mais que les autorités ont interdit le nettoyage qui était prévu en janvier. «Nous avons récemment nettoyé toutes les zones où travaillent les plaisanciers. Il ne reste qu'une petite partie à assainir. L'île est propre. Quant aux rats, nous avons déjà demandé au ministère d'organiser une dératisation, mais cela nous a été refusé. Il n'y a pas de gros rats, seulement quelques petits rongeurs.»

Il a également tenu à rappeler que les infrastructures sur l'île ne datent pas d'hier : «Nos ancêtres ont travaillé ici, et ce, depuis plusieurs générations. Nous ne sommes pas des braconniers, mais des acteurs du tourisme respectueux.»

Propositions et actions envisagées

Face à cette situation, les plaisanciers et opérateurs ont avancé plusieurs propositions :

-Reporter la fermeture de l'île au mois de juin afin de leur laisser le temps d'économiser et de s'organiser.

-Engager un collectif d'avocats pour contester la décision du ministère.

-Établir une véritable collaboration avec les autorités afin de trouver un compromis viable.

Les acteurs du secteur attendent désormais une réponse du ministère et espèrent que leur appel sera entendu.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.