Aimé Bonny, professeur agrégé de cardiologie en exil, a récemment suscité une vive polémique en s'en prenant aux chefs traditionnels Sawa. Ces derniers ont publiquement appelé Paul Biya, le président camerounais, à se représenter aux élections d'octobre prochain. Dans un post incendiaire sur Facebook, Bonny a qualifié les Sawa de « fainéants », « vendus », et « villageois », entre autres termes virulents.
L'éminent médecin, lui-même d'origine Sawa, se décrit comme un « auto-tribaliste ». Il accuse les élites de cette communauté d'être responsables de la situation critique du Cameroun. Selon lui, leur attitude jouisseuse et leur manque de vision ont plongé le pays dans le chaos. Il a notamment pointé du doigt Laurent Esso, ministre d'État et figure emblématique de la communauté Sawa, qu'il accuse de dormir tranquillement dans un hôpital américain pendant que le Cameroun souffre.
Dans son post, Aimé Bonny utilise un langage cru et imagé pour décrire les Sawa. Il les traite de « toktok », « vendeurs de terrain », et « ambianceurs ». Il les accuse également de se complaire dans un mode de vie ostentatoire, symbolisé par des expressions comme « né ndé au Roissy-Charles-de-Gaulle » ou « À yo mbandé Champs-Elysées a dodi jita ».
Ces déclarations ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, où les réactions sont partagées entre soutien et indignation. Certains applaudissent le courage de Bonny pour son franc-parler, tandis que d'autres dénoncent une généralisation abusive et une attaque injuste envers toute une communauté.
Le cardiologue a annoncé qu'il comptait aller plus loin en organisant un live imminent, au cours duquel il promet des révélations fracassantes. Cette annonce a suscité une grande curiosité, mais aussi des craintes quant à l'impact de ces révélations sur la cohésion sociale au Cameroun.
Cette polémique intervient dans un contexte politique tendu, à quelques mois des élections présidentielles. Les déclarations de Bonny risquent d'alimenter les débats sur le rôle des élites locales et leur responsabilité dans la gestion du pays.
En conclusion, Aimé Bonny, bien que controversé, soulève des questions importantes sur la gouvernance et l'engagement des leaders traditionnels et politiques au Cameroun. Son prochain live sera sans doute un moment clé pour comprendre ses motivations et les implications de ses accusations.