Des départs clandestins sont encore signalés malgré l'interdiction de l'envoi des travailleurs malgaches dans les pays à risque, notamment le Koweït, la Jordanie, le Liban, l'Arabie Saoudite, et l'Oman. Des travailleurs malgaches sortent du territoire, munis d'un visa touristique, au lieu d'un visa de travail pour certains pays. Or, avec un visa touristique, l'État malgache ne peut pas les suivre et ces pays à risque, comme l'Oman ou le Koweït, ne leur accordent pas non plus de visa long séjour.
« En étant dans une situation irrégulière, ces travailleurs malgaches n'osent pas sortir de la maison de leurs employeurs. Les employeurs et les agences profitent de leur situation en recourant à diverses formes d'abus », selon la commissaire de police, Tsiory Volatsinanana Raoelina, chef de service du SCESLF (Service central des enquêtes spécialisées et de lutte contre les fraudes) auprès du ministère de la Sécurité publique, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Ils sont parfois victimes de violences physiques, de retenue de salaire et de confiscation des passeports. Au mois de janvier de cette année, vingt-cinq travailleurs victimes de maltraitance de la part de leurs employeurs sont rentrés au pays, et en 2024, ils étaient au nombre de deux cent vingt-deux, d'après le rapport du SCESLF. Des procédures ont déjà été mises en place par les ministères concernés, notamment le ministère de la Sécurité publique, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique, et celui des Affaires étrangères. La commissaire de police, Tsiory Volatsinanana Raoelina, invite les personnes concernées à suivre ces
procédures. Il faut impérativement se renseigner auprès des ministères concernés en cas d'offre d'emploi à l'étranger pour prévenir les arnaques. Il est à rappeler que toutes les offres d'emploi à l'étranger transitent par le ministère du Travail.