Luanda — Le stock de crédit à l'économie, en monnaie nationale, a atteint, en février dernier, 6,24 milliards de kwanzas, représentant une augmentation de 3,47% par rapport au mois de janvier et une augmentation cumulée de 3,87% (232,77 milliards de Kz), selon la Banque Nationale d'Angola (BNA).
Ces données sont contenues dans le communiqué final du Comité de Politique Monétaire (CPM) de la BNA, réuni les 17 et 18 mars, à Ondjiva, province de Cunene, pour évaluer le comportement des principaux indicateurs macroéconomiques du pays.
Selon la Banque centrale, au cours de la période analysée, les réserves internationales se sont élevées à 15,34 milliards de dollars, ce qui correspond à un degré de couverture de 8,16 mois d'importations de biens et services. La réduction de ces réserves est due au financement accordé au Trésor National.
Par rapport à l'évolution de l'économie nationale, publiée par l'Institut National de la Statistique (INE), le Produit Intérieur Brut (PIB) a augmenté de 4,4% en 2024, grâce à l'expansion de l'activité pétrolière de 2,9% et de l'activité non pétrolière de 4,9%.
Le taux d'inflation mensuel, en février 2025, a ralenti à 1,59% par rapport aux 1,67% observés le mois précédent, la catégorie des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées contribuant à la hauteur de 1,06 points de pourcentage, représentant 66,69% de l'inflation totale.
L'inflation annuelle, se référant aux douze (12) derniers mois, a maintenu la tendance à la baisse pour le septième mois consécutif, s'établissant à 25,26% contre 26,48% le mois dernier.
Selon la BNA, cette tendance devrait se poursuivre au cours des prochains mois, compte tenu, d'une part, de l'adéquation des conditions monétaires au taux de croissance de l'activité économique et, d'autre part, de la plus grande disponibilité des produits de consommation.
La Banque centrale souligne également que 24 des 732 produits qui composent la matrice de l'Indice National des Prix à la Consommation (IPCN) ont été responsables de 48,92% de l'inflation observée en février dernier, soit une contribution de 0,78 point de pourcentage.
À cet égard, le pain se distingue, avec 0,08 point de pourcentage, les oignons (0,06 point de pourcentage), les tomates et la viande de première qualité (tous deux avec 0,05 point de pourcentage).
Dans le domaine monétaire, la Base monétaire en monnaie nationale s'est contractée de 3,62% en février, après la contraction de 0,07% en janvier dernier, portant la variation cumulée à 3,69%.
Selon la BNA, la réduction de la Base monétaire, au cours du deuxième mois de l'année en cours, s'est reflétée dans la diminution des billets et pièces en circulation ainsi que des Réserves obligatoires en monnaie nationale, qui ont diminué respectivement de 0,45% et 10,96%.
À son tour, la masse monétaire M2, en monnaie nationale, a augmenté de 1,26% en février, après une contraction de 1,80% le mois précédent. En termes cumulés, il y a eu une contraction de 0,56%.
Le stock de billets et de pièces détenu par le public a diminué de 3,21% en février et de 12,38% en termes cumulés.
Le taux d'intérêt de la facilité permanente est réduit à 17,5 %
Lors de la réunion du Comité de Politique Monétaire (CPM), il a été décidé de réduire le taux d'intérêt de la Facilité Permanente d'Absorption de Liquidités à 17,5%, dans le but de signaler la nécessité d'une plus grande dynamique sur le marché monétaire interbancaire.
En revanche, le CPM a maintenu le taux de la BNA à 19,5% et le taux d'intérêt de la Facilité Permanente de fourniture de liquidité à 20,5%.
Contexte externe
Dans le secteur extérieur, le solde excédentaire du compte des biens a augmenté de 21,26%, passant de 1,24 milliard de dollars en janvier à 1,51 milliard de dollars en février.
Parallèlement, en termes cumulés jusqu'au mois de février, le solde du compte des biens a atteint 2,75 milliards de dollars américains, tombant en dessous des 3,47 milliards de dollars américains de la même période de l'année dernière, ce qui représente une réduction de 20,64 %.
La réduction de l'excédent du compte des biens en termes cumulés est due à l'effet de la réduction des exportations de 7,76% (de 5,72 milliards de dollars à 5,28 milliards de dollars) et à l'augmentation des importations de 12,01% (de 2,26 milliards de dollars à 2,53 milliards de dollars).
Conjoncture internationale
La conjoncture internationale est marquée par des tensions commerciales entre les principales économies mondiales, une incertitude croissante concernant l'activité économique mondiale et la volatilité des marchés financiers, avec un impact négatif sur les prix des matières premières, tant énergétiques que non énergétiques.
Sur le marché des matières premières énergétiques, le prix moyen du Brent s'est établi à 74,95 dollars le baril en février dernier, soit une baisse de 4,45% par rapport au mois précédent. Cette baisse est justifiée par l'attente d'une offre mondiale excédentaire de ce produit.
Pendant ce temps, les principales agences mondiales s'attendent à ce que la tendance à la baisse des prix se poursuive jusqu'à la fin de 2025, après avoir modifié leurs projections vers des valeurs inférieures à 70 USD le baril.
La prochaine réunion du Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Nationale d'Angola (BNA) est prévue les 20 et 21 mai de cette année, à Luanda.