Afrique: Le tournant sombre de Bolloré sur le continent

19 Mars 2025

Le groupe Bolloré a étendu ses opérations sur le continent africain pendant de nombreuses années. À ce jour, le grand Bolloré se roule dans des procédures judiciaires. Le 18 mars, onze ONG, réunies au sein d'un comité panafricain, ont déposé une plainte pour "recel" et "blanchiment d'argent" auprès du parquet national financier de Paris, visant non seulement le groupe, mais également son PDG, Vincent Bolloré.

Le groupe qui s’est fait de l’argent sur le continent, avec une mainmise sur les ports autonomes de pays tels que le Togo, la Guinée, le Cameroun, le Ghana, la Côte d'Ivoire et la RDC, traverse une période sombre de son histoire avec l’Afrique qui fut son aubaine.

Aujourd’hui, le comité Restitution Afrique (RAF), dirigé par le lanceur d’alerte Jean-Jacques Lumumba, réclame la restitution de fonds issus d’activités présumées illicites commises par le groupe Bolloré dans ces pays autour des activités portuaires, précise le journal Le Soir.

Nos confrères de RFI expliquent que pour les plaignants et leurs avocats, l'objectif est de faire appliquer la convention de Mérida, intégrée dans la loi française en 2021.

L’une des résolutions de cette convention est l’action préventive et la lutte contre la corruption et le transfert de fonds d’origine illicite et la restitution desdits fonds aux pays d’origine.

Pour Jean-Jacques Lumumba, aux antennes de la même source, «c'est s'attaquer au corrupteur et pouvoir redistribuer les bénéfices aux populations. La justice mérite de s'en mêler et de pouvoir saisir ces 5,7 milliards pour pouvoir détecter dans cet argent quelle est la partie sale qui devra être restituée aux populations africaines.».

Notons que la Convention de Mérida des Nations Unies sur la lutte contre la corruption représente le premier outil international pour combattre ce fléau, ainsi que les crimes organisés et économiques, incluant le blanchiment d'argent. Elle contient notamment des dispositions de prévention de la corruption et des règles organisant la coopération internationale, ainsi que des normes de nature procédurale.

Il faut dire que cette initiative lancée par la RAF est l’une des actions qui tentent de redonner à l’Afrique ses notes de noblesse, mais surtout d'établir la loi et la justice pour les États touchés par les actions du groupe français.

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