Comment un garçonnet de trois ans s'estil retrouvé avec un hématome sous son oeil droit ? C'est la question à laquelle tentent de répondre les officiers de la Child Development Unit (CDU) après qu'une plainte a été déposée par les parents de l'enfant au poste de police de Triolet, le jeudi 13 mars.
Selon ces habitants de Solitude, le petit a allégué avoir été frappé au visage avec un rotin par l'une de ses enseignantes de la maternelle qu'il fréquente, car il avait du mal à écrire ce jour-là. Munis d'un formulaire 58 de la police, ils se sont rendus à l'hôpital où l'enfant a dû recevoir des soins.
«En rentrant de l'école ce jeudi-là, notre fils avait l'oeil droit tuméfié. Quand nous l'avons interrogé, il n'a rien voulu nous dire et semblait avoir peur. Par la suite, il a fini par dire à son père : 'Miss finn bat mwa'. Le jour même, nous nous sommes rendus à l'école, et la directrice a tout simplement décliné sa responsabilité, précisant qu'elle fait signer une décharge de responsabilité à chacun de ses enseignants stipulant qu'en cas de violence exercée dans le cadre de leurs fonctions sur les enfants, sa responsabilité ne saurait être engagée», confie les parents.
Ils poursuivent: «Elle nous a donné rendez-vous pour confronter l'enseignante le lendemain. Lors de la réunion vendredi matin à l'école, la tension est mon- tée lorsque nous avons voulu visionner les vidéos des caméras de surveillance des salles de classe et que nous avons exprimé notre intention de porter plainte et d'alerter les autorités concernées. La maîtresse incriminée niait tout en bloc et se renvoyait, avec la directrice, la responsabilité de répondre.»
Pour la maman du petit, son seul souhait est de savoir ce qui est arrivé à son fils et de pouvoir lui rendre justice s'il a été victime d'un acte malveillant, d'autant plus qu'un enfant de la même classe aurait raconté à ses parents que «Miss a frappé X sur la joue à l'école aujourd'hui (NdlR, le 13 mars 2025).»
Du côté de l'établissement concerné, la directrice, Kalian Gungah, est catégorique : le petit garçon, dit-elle, n'a ni été blessé ni été agressé par son enseignante à l'école. Elle précise que les images des caméras ont été visionnées et qu'aucune agression n'y a été décelée. Selon la directrice, on y verrait même l'enfant, jovial et tout sourire, quittant l'école et faisant coucou à sa maîtresse. Elle va plus loin et soutient détenir des informations importantes au sujet de l'enfant, qui se serait déjà absenté de l'école plusieurs jours, revenant avec des blessures et des bandages.
À ce stade, il nous revient que des officiers de la CDU se sont rendus au chevet du petit et qu'il a déjà été écouté par un psychologue. Ces derniers se sont également rendus à l'école pré-primaire privée située à Triolet.