Cameroun: Jean Bahebeck - Des propositions audacieuses pour la présidentielle 2025 au pays

Jean Bahebeck, figure connue de la scène politique camerounaise, a récemment dévoilé ses propositions lors de son intervention dans l'émission 2025 RDV sur Canal 2 International. Dans une déclaration forte et sans détour, il a promis de prendre des mesures radicales pour mettre fin au régime en place, qu'il accuse de détruire le pays depuis plus de 40 ans. Loin de rester passif, Bahebeck a affirmé qu'il se préparerait à faire « du Pala Pala » pour contrer ceux qu'il qualifie de « mauvaise foi » et de « bande organisée ». Ses propos ont immédiatement attiré l'attention, car ils s'inscrivent dans une dynamique de changement qu'il entend imposer, à quelques mois de l'élection présidentielle de 2025.

L'un des points forts de son discours a été la question de la fuite des cerveaux. Selon Jean Bahebeck, cette problématique est un fléau pour le pays, avec de nombreux talents camerounais travaillant à l'étranger. Il a souligné que l'Allemagne compte environ 12 000 ingénieurs camerounais et la France plus de 5 000 médecins camerounais.

Pour Bahebeck, il est impératif de réparer cette fuite en organisant une meilleure relation avec la diaspora camerounaise. Une de ses propositions audacieuses consiste à élire des députés au sein de cette diaspora et à faciliter leur accès au pays pour permettre leur pleine participation à la vie politique et économique du Cameroun.

Un autre aspect important de son programme est la Couverture Santé Universelle (CSU). Bahebeck a insisté sur l'importance d'un système de santé qui ne laisse personne de côté.

« Dans ma Couverture santé universelle, le patient ne paye rien du tout », a-t-il précisé. Il a ajouté que les enfants, les femmes enceintes, ainsi que les patients nécessitant des soins complexes comme la chimiothérapie, seraient entièrement pris en charge par le système. Selon lui, une telle couverture est non seulement nécessaire mais possible, et elle pourrait transformer le secteur de la santé au Cameroun en garantissant l'accès aux soins pour tous, sans distinction.

Concernant l'avenir du pays, Bahebeck ne cache pas son optimisme. Il partage l'opinion de l'entrepreneuse Rebecca Enonchong, affirmant que le Cameroun peut devenir « le meilleur pays de la Terre ». Cependant, il reconnaît également que le pays est « entre les mains des satanistes », une métaphore pour désigner les dirigeants actuels qu'il juge responsables des maux du pays.

Jean Bahebeck a également abordé la question des alliances politiques, une question cruciale en vue de l'élection présidentielle. Bien qu'il n'ait pas confirmé une alliance avec le chanteur Papillon, il a précisé que les alliances se construisent progressivement. « Ce n'est pas le moment de parler de ça », a-t-il déclaré, mais il a ajouté que, le moment venu, il discuterait ouvertement de cette possibilité. Sa démarche est claire : il veut bâtir une coalition solide sans se précipiter, en gardant une approche respectueuse envers les autres candidats.

Enfin, un autre sujet brûlant soulevé par Bahebeck concerne la langue nationale camerounaise. Il a proposé de créer une langue camerounaise unifiée, basée sur les différentes langues nationales du pays. Il a rappelé que des linguistes camerounais avaient déjà élaboré un alphabet camerounais de 26 lettres, et selon lui, il est possible de bâtir une langue nationale forte qui pourrait refléter la diversité culturelle du Cameroun tout en facilitant l'unité nationale.

Jean Bahebeck se positionne ainsi comme un homme politique du changement, avec des idées novatrices visant à améliorer la vie des Camerounais. Son discours frappe par son audace et sa volonté de réformer un pays qu'il considère comme étant dans une situation de stagnation. À sept mois de la présidentielle, son programme semble déjà se dessiner, avec des propositions concrètes pour résoudre des problèmes de longue date.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.