Afrique Centrale: Rencontre Tshisekedi-Kagame à Doha - Jean-Claude Katende salue l'initiative de l'émir Tamim bin Hamad Al Thani

Réagissant à la rencontre entre le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et du Rwanda, Paul Kagamé, tenue le 18 mars à Doha, au Qatar, le président de l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho), Jean-Claude Katende, a félicité l'émir du Qatar "pour sa diplomatie secrète".

Jean-Claude Katende a salué également l'initiative prise par les chefs d'Etat congolais et rwandais de se rencontrer au-delà de leurs divergences et rancoeurs, indiquant qu' il y a plusieurs leçons à retenir de cette rencontre. "Quand la volonté de faire la paix existe, on peut se regarder en face et se parler. La diplomatie secrète peut obtenir ce que la diplomatie folklorique/tapageuse des Africains et Occidentaux a eu des difficultés à obtenir, et l'engagement du président Kagame pour le cessez le feu immédiat et sans condition montre que les troupes rwandaises sont au Congo et que c'est lui qui contrôle le M23 et l'AFC", a-t-il déclaré.

Pour Jean-Claude Katende, cette rencontre de Doha vient également de mettre à nu l'hypocrisie de la Communauté de l'Afrique de l'Est et de la Communauté de développement d'Afrique australe dont la résolution a ignoré la revendication du président Félix Tshisekedi de parler directement avec le président Paul Kagame. "La présence du président Kagame à Doha le confirme. L'hypocrisie de ces organisations est mise à nu", a-t-il souligné.

Cet activiste des droits de l'homme et "gardien du temple" prévient qu'avec le président Kagame, le rétropédalage est toujours possible. "On ne doit pas vite crier à la victoire. On doit continuer à travailler sur tous les fronts", a-t-il insisté, estimant qu'à l'issue de la rencontre des deux présidents, l'opposition congolaise est confuse par cette victoire diplomatique.

"Le silence de tous ces leaders en est la preuve. Eux qui ont vite félicité le président angolais pour avoir initié une rencontre entre le M23/AFC, pourquoi ils ne saluent pas cette victoire de l'émir du Qatar qui pourrait être une étape cruciale vers la paix à l'Est du Congo?", s'est-il demandé.

Des leçons à retenir, le président de l'Asadho a conseillé d'éviter des analyses et prises de position passionnelles "quand on veut le bien de son pays". Les discussions entre les présidents congolais et rwandais à l'invitation de l'émir du Qatar se sont passées finalement de manière "cordiale", bien que glaciales au début.

Selon l'Agence congolaise de presse, qui cite une source à la présidence congolaise, aucun officiel n'a accompagné le chef de l'État dans ce déplacement. A l'en croire, lors de cette rencontre, les deux chefs d'État ont réaffirmé l'engagement pour un cessez-le-feu inconditionnel et immédiat.

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