Le projet « Paysages Durables dans l'Est de Madagascar », mis en oeuvre par Conservation International, sous l'égide du ministère de l'Environnement et du Développement durable, via le BNC REDD+, durant sept ans, touche à sa fin.
Ce projet, financé par le Green Climate Fund, intervient dans deux paysages, à savoir le Corridor Ankeniheny Zahamena et le Corridor Forestier Ambositra-Vondrozo, et a eu des impacts significatifs. En effet, « le projet a contribué à l'amélioration des conditions de vie des 26 760 ménages agricoles riverains de ses zones d'intervention, qui sont ses bénéficiaires directs alors que les prévisions lors de son démarrage était de toucher 23 800 ménages agricoles, et ce, sans compter les bénéficiaires indirects qui sont au nombre de 18 246 ménages. Ces ménages agricoles deviennent plus résilients face aux effets néfastes du changement climatique. En outre, près de 8,3 millions de tonnes d'équivalent de CO² ont pu être séquestrés durant les sept ans de sa mise en oeuvre », a évoqué le secrétaire général du ministère de l'Environnement et du Développement durable, lors de la clôture officielle de ce projet « Paysages durables dans l'Est de Madagascar » hier à l'hôtel Colbert.
Accès au marché
Il est à rappeler que de nombreux appuis ont été apportés par ce projet au profit de ces ménages bénéficiaires. A titre d'illustration, « les exploitants agricoles familiaux ont été formés en matière de technique d'agriculture de conservation et d'agro-foresterie. Ils ont également reçu des formations en matière de production de semences et de pépinières afin de faciliter l'acquisition de semences de bonne qualité tout en réduisant leur coût de production. Des jeunes plants de produits de rente tels que le café, le girofle et la vanille leur ont, en même temps, été fournis pour que ces ménages agricoles bénéficiaires puissent avoir des sources de revenus pérennes. D'autres ménages agricoles ont adopté ces techniques de production grâce à la mise en place des sites vitrines au niveau des zones d'intervention du projet », a expliqué Zo Lalaina Rakotobe, la première responsable de ce projet.
En outre, 19 unités de transformation des produits locaux ont été remises aux coopératives formées en agro-business. « Nous avons également facilité l'accès de leurs produits au marché en les aidant à participer aux différents salons et foires dans le pays. A titre d'illustration, une coopérative a reçu des commandes de 2,3 tonnes de vanille. Suite à cette mise en relation des coopératives de producteurs avec des membres du secteur privé, les cannelles, les pépinières, l'arachide et le café font partie des produits très recherchés », a-t-elle enchaîné. Parlant de la quantité de carbone séquestré, « les 8,3 millions de tonnes ont été enregistrés en décembre 2023 tandis que les résultats pour décembre 2024 ne seront connus que vers la fin de ce mois de mars. Donc, cela va dépasser largement les objectifs fixés auparavant, soit de réduire des émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 9 millions de tonnes », a-t-elle conclu.