Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) a réuni ses membres samedi 8 mars à la salle municipale de Belle-Rose. L'événement, placé sous le thème «Nou lalit, nou viktwar, nou defi - ensam nou pli for», a accueilli comme invitée d'honneur la chargée de cours Prayima Sambajee.
Reeaz Chuttoo a souligné l'importance, pour la CTSP, de marquer chaque année la Journée internationale des droits des femmes. «À l'international, cette journée permet de se réunir et de réfléchir ensemble à l'avancement des femmes dans la société. C'est l'occasion de définir ce que nous voulons accomplir et d'identifier les actions nécessaires afin de poursuivre le combat vers une société plus juste, sans discrimination, où chacun, indépendamment de sa couleur de peau, de sa religion ou de sa nationalité, dispose des mêmes droits. C'est l'objectif que poursuit la CTSP depuis sa création.» Il a également souligné que l'équipe de la CTSP compte plus de femmes que d'hommes. Par ailleurs, il a critiqué certaines organisations qui créent des branches dédiées aux jeunes ou aux femmes, en s'interrogeant : «Mais dans la pratique, quel est leur véritable rôle ?»
De son côté, Prayima Sambajee a exprimé sa gratitude d'avoir pu entendre les témoignages des femmes ayant participé à la grève de la faim en 2017. «Ce que je constate personnellement, c'est que les femmes se mobilisent davantage que les hommes. Pourtant, il existe trop peu d'écrits sur elles et sur leur manière de se mobiliser, qui est unique. Après avoir écouté ces femmes, j'ai ressenti le besoin de raconter leurs histoires et de faire savoir non seulement qu'elles se mobilisent mais aussi leur façon de faire.»
Elle a également abordé la question de l'inégalité salariale, soulignant que, malgré les progrès accomplis, les femmes restent moins bien rémunérées que les hommes pour un travail équivalent. «Le respect et la dignité dans l'environnement de travail demeurent des enjeux majeurs pour les femmes. Mais je pense qu'avec la CTSP, ces problèmes pourront progressivement être résolus. La femme doit être célébrée chaque jour, et pas seulement le 8 mars.»