Cameroun: Mathias Eric Owona Nguini affirme que Maurice Kamto ne sera pas candidat sous la bannière de l'APC

La question de la candidature du professeur Maurice Kamto aux prochaines élections présidentielles d'octobre continue d'alimenter le débat politique au Cameroun. Mathias Éric Owona Nguini, politologue et analyste reconnu, persiste et signe : le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ne pourra pas briguer la magistrature suprême sous l'Alliance pour le Changement (APC).

Selon lui, l'évocation de l'article 15-3 de la Constitution pour justifier une candidature est une lecture erronée du texte fondamental. Cette disposition, explique-t-il, concerne uniquement le mandat de député au sein de l'Assemblée nationale et ne s'applique en aucun cas aux critères d'éligibilité présidentielle, régis par une loi spécifique. Dès lors, Maurice Kamto ne pourrait pas légalement se prévaloir de cette disposition pour tenter une nouvelle candidature sans l'aval d'un parti habilité.

Le pouvoir en place, à travers ses médias officiels tels que Cameroon Tribune et la CRTV, a déjà rappelé à Maurice Kamto qu'il doit impérativement être investi par l'un des 18 partis politiques autorisés à proposer un candidat. Cette exigence légale met un frein aux espoirs de certains militants qui souhaitaient voir leur leader se présenter sous la bannière de l'APC, une formation politique récemment évoquée dans le débat public.

Cette situation met en lumière les enjeux politiques et juridiques de l'élection présidentielle à venir. D'un côté, les partisans de Maurice Kamto dénoncent un verrouillage du système électoral destiné à écarter les candidats d'opposition. De l'autre, les experts comme Owona Nguini insistent sur l'importance du respect des lois en vigueur pour garantir une élection conforme aux règles établies.

À quelques mois de l'échéance électorale, les discussions autour des candidatures restent vives. Le camp de Kamto pourrait encore explorer d'autres options pour contourner cet obstacle institutionnel. Mais pour l'heure, la question de son éligibilité reste en suspens, avec un enjeu majeur pour l'opposition et le paysage politique camerounais.

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