Deux plaintes distinctes pour agressions impliquant des mineurs ont récemment été enregistrées dans la région nord du pays, à Triolet et à Pamplemousses. Ces incidents soulignent la montée préoccupante de la violence juvénile, tant dans les établissements scolaires que dans les espaces publics.
Une première agression à Triolet
La première plainte concerne une élève de 12 ans, scolarisée en Grade 6 dans une école primaire de la région de Pointe-aux-Piments. Dans sa déposition, faite en présence de sa mère jeudi dernier, elle explique avoir été agressée physiquement à la sortie de l'école, alors qu'elle se trouvait dans un autobus en direction de son domicile. Selon ses propos, une autre élève serait montée dans le véhicule et aurait provoqué une altercation, la frappant violemment au visage, lui tirant les cheveux et la frappant au ventre, tout en l'insultant et la menaçant. D'autres jeunes garçons présents dans l'autobus auraient également pris part à l'agression, lui assénant des coups de pied et des coups de poing.
L'incident a pris une tournure plus grave lorsque des adultes sont intervenus. Un homme monté dans le bus aurait ordonné à la victime de descendre avant de la gifler et de la pousser contre une vitre. Une fois descendue, deux femmes l'auraient aussi agressée physiquement. La jeune fille, blessée et souffrant de douleurs, a été examinée à l'hôpital SSRN de Pamplemousses.
Seconde agression à Pamplemousses
La seconde agression a été rapportée par un adolescent de 15 ans, domicilié à Pamplemousses. Selon ses dires, il aurait été attaqué à deux reprises par des camarades de son âge, mercredi. La première altercation aurait eu lieu tard dans la soirée, après une prière à la mosquée. L'adolescent raconte avoir été attiré dans un quartier résidentiel sous prétexte d'une discussion, avant d'être roué de coups par un ancien camarade et plusieurs autres jeunes.
Le lendemain, il aurait de nouveau été amené dans le même secteur par un autre mineur, accompagné cette fois de quatre autres jeunes. L'un d'eux lui aurait reproché un conflit avec un frère avant de l'agresser violemment avec ses poings et ses pieds. Un témoin aurait filmé la scène avec son téléphone portable. Bien qu'il ne présente pas de blessures visibles, le jeune garçon affirme ressentir des douleurs.
Ces deux affaires ont été transmises à la Child Development Unit ainsi qu'à la Brigade pour la protection de la famille, pour les suites appropriées.