Gabon: Présidentielle - Les recours de quatre candidats validés, celui de Jean-Rémy Yama rejeté

(Photo d'archives) Election présidentielle de 2026

Fin du suspens au Gabon pour les candidatures à l'élection présidentielle du 12 avril. La cour constitutionnelle a validé, vendredi 21 mars, les recours de quatre candidats. Ils viennent s'ajouter aux quatre autres déjà connus, dont le le chef de la transition, le général Oligui Nguema. Ils seront donc huit en lice, mais pas Jean-Rémy Yama, qui reste à quai.

La cour constitutionnelle du Gabon a donné droit aux requêtes de Thierry Yvon Michel Ngoma, Alain Simplice Boungoueres, Zenaba Gninga Chaning et Axel Stophène Ibinga Ibinga. Ils n'avaient pas passé l'écueil de la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), qui fait partie du ministère de l'Intérieur. Mais la cour les a repéchés, au contraire d'autres requérants, dont Jean-Rémy Yama.

L'ancien leader syndical, ex-prisonnier libéré juste après le renversement d'Ali Bongo, n'avait pu produire à temps le certificat de naissance d'un de ses parents, prouvant ses origines gabonaises. Finalement, après mobilisation de sa famille, celui de sa mère avait pu être retrouvé et joint au recours. Mais son dossier a tout de même été recalé, et il ne pourra prendre part à l'élection présidentielle gabonaise programmée le 12 avril.

Jean-Rémy Yama dénonce un deux poids-deux mesures, car selon lui, la cour constitutionnelle n'a même pas pris en compte ce document, alors que d'autres candidats ont vu leurs pièces complémentaires validées. Il s'est confié à François Mazet pour RFI :

« C'est un jour triste pour la démocratie. En même temps, c'est un acte de lâcheté, parce que rien ne peut justifier le rejet de ma candidature. Dans mon recours, il y avait l'aspect juridique, il y avait l'aspect complément de dossier. Dans l'aspect juridique, la cour a répondu "irrecevable", en disant qu'il faut produire l'acte de naissance. Mais dans le deuxième aspect, j'ai produis l'acte de naissance ! Et la cour n'en parle même pas ! Ça veut dire qu'ils l'ont ignoré, alors qu'il y a des candidats qui ont fait des recours, à qui il manquait également des éléments, qui ont produit ces éléments et qui ont été acceptés. »

Jean-Rémy Yama n'a pas précisé ce qu'il comptait faire par la suite. Les quatre candidats repéchés, dont Zenaba Gninga Chaning, qui sera la seule femme en lice le 12 avril, rejoignent donc les quatre déjà connus : l'ex-Premier ministre Alain-Claude Billie-By-Nze, l'ex-porte parole du PDG Stéphane Iloko, le fiscaliste Jacques Lapensée Essingone et le général

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