Tunisie: Festival de la médina / Adnen Chaouachi à Bir Lahjar - Un concert brillant de Tarab

21 Mars 2025

Fallait-il attendre tant d'années pour que la direction du festival lui offre cette opportunité. Pourtant, son répertoire personnel achalandé témoigne de son talent incontestable d'artiste sérieux et novateur qui ne s'est pas contenté de ressasser les titres de ses prédécesseurs.

Adnen Chaouachi est une valeur sûre. Il occupe le premier rang des grands compositeurs et chanteurs qu'a connus la Tunisie tels que Ali Riahi, Hédi Jouini, Sadok Thraya pour ne citer que ceux-là. Dimanche 16 mars 2025 est la première fois qu'il est convié à présenter un concert au Festival de la médina. Fallait-il attendre tant d'années pour que la direction du festival lui offre cette opportunité. Pourtant, son répertoire personnel achalandé témoigne de son talent incontestable d'artiste sérieux et novateur qui ne s'est pas contenté de ressasser les titres de ses prédécesseurs.

Avant l'entrée en scène de la vedette de la soirée, les onze musiciens de la troupe dirigée par le maestro Abderahmane Ayadi a entrepris une « Wasla » ovationnée par un public composé en majorité de femmes. Adnen Chaouachi, toujours égal à lui-même, oud à la main, salue l'auditoire qui lui a réservé un accueil chaleureux. Le « Tarab » est au rendez-vous de cette soirée qui a duré une heure et demie et enchanté des auditeurs, à l'attente forte, venus se délecter de succès tunisiens et orientaux.

Avec sa voix basse, restée intacte et pure malgré ses 76 ans, Adnen Chaouachi a alterné ses propres titres et ceux des chanteurs qu'il affectionne. Il a démarré son concert avec son tube « Ya ness mahla shar », suivi de « Yalli Dhalimni » de Ali Riahi que Oulaya avait autrefois chanté. Jamais personne ne l'a interprété avec autant de classe et de justesse que lui, insufflant des trémolos qui donnent la chair de poule.

Dans cette lancée, ne cachant pas sa joie de chanter devant un public de connaisseurs, il reprend un de ses titres très apprécié « Aïni Ala Sabr El Hawa » et d'enchaîner avec un autre Ali Riahi « Mahabitech » que la salle a fredonné avec lui. Démontrant l'étendue de sa voix et la profondeur de ses intonations, il change de registre pour donner libre cours à ses élans en interprétant « Arouh Linmin » de la diva Oum Kathoum. Le public conquis lance des bravos à tout-va. Puis il revient à un autre de ses tubes « « Ibki Ya Ain » et alterne avec « Houa Sahih el Hawa Ghaleb » d'Oum Kalthoum suivi de « Rayhanou » et « Aibek » ses titres célèbres et termine avec « Ya Dhalimni » d'Oum Kalthoum.

L'assistance a savouré ce round up des grands succès de ce chanteur-compositeur au style et au timbre de voix particuliers qui reste une valeur certaine du patrimoine musical tunisien. Une soirée qui restera à coup sûr gravée dans les mémoires de ceux qui aiment le « Tarab » et les artistes authentiques tels que Adnen Chaouachi qui a été récompensé ce soir-là par un tonnerre d'applaudissements.

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