Le Collectif des avocats des victimes et parents des victimes de la tragédie au stade du 3 avril de N'Zérékoré a animé ce vendredi 21 mars 2025 une conférence de presse sous le thème << Tragédie du 01 décembre au stade du 3 avril de N'Zérékoré: Actes déjà posés, Annonce des actions futures et état des victimes >>, à la maison de la presse de Guinée.
Selon Maître Paul Lazard Gbilimou, 98 victimes et leurs parents ont décidé de porter plainte suite aux infractions commises dans ce stade au mois de décembre denier.
Cet avocat au Barreau de Guinée a estimé que le parquet de première instance de N'zérékoré ne voudrait absolument rien faire par rapport à cet événement.
<< Plusieurs infractions ont été relevé et 98 victimes et parents des victimes ont décidé de porter plainte. Parce que, nous avons estimé que le parquet de première instance de N'zérékoré ne voudrait absolument rien faire relativement à cet événement. La plainte a été rédigée puis déposée depuis le 10 mars dernier. Quand cette plainte a été déposée ou avant même qu'elle ne soit déposée, nous avons pris soin de rencontrer les victimes et parents des victimes. Nous avons vu dans un état très critique surtout ceux-là qui sont blessés. Donc, nous vous informons que les blessés sont dans un état très pitoyable. Parce qu'au lendemain des événements, le gouvernement avait annoncé une prise en charge de ces blessés par l'effet des véhicules des officiels qui étaient à l'intérieur du stade qui ont été transféré à l'hôpital de l'amitié chino-guinéen et abandonné là >>, a fait savoir l'avocat.
Pour sa part, Maître Daniel Haba indique que lorsque des infractions sont commises sur le ressort territorial d'un procureur, celui-ci peut ou doit déclencher l'action publique.
<< Lorsque des infractions sont commises sur le ressort territorial d'un procureur de la République, celui-ci peut ou doit déclencher l'action publique, c'est-à-dire entamer des poursuites pour élucider effectivement s'il y a infraction. Parce que le procureur a deux (2) pouvoirs: il peut poursuivre à charge et à décharge. À l'issue du rapport des enquêtes et du rapport qui ont été déposé par les ONG, il est sans ambage qu'il y a eu plus de 140 morts et 11 disparus. Et il y a surtout que parmi ces morts, c'est essentiellement constitués des mineurs, de la tranche d'âge de 12 à 15 ans >>, a dénoncé l'avocat.
Il conclut en précisant que si les juridictions guinéennes n'acceptent pas de situer les responsabilités dans cette procédure, ils auront le droit de saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) pour que la justice soit établie.