Trente chefs de quartier issus des quatre communes de la ville de Beni se sont réunis jeudi 20 mars pour discuter du renforcement de leur collaboration avec la MONUSCO dans l'exécution de son mandat. Cet atelier, organisé par la section des Affaires civiles de la mission onusienne à la demande de l'inspection provinciale de la territoriale, avait pour but de mieux définir le rôle de ces représentants de l'État et de clarifier le travail de la MONUSCO dans la lutte contre l'insécurité dans une ville où les cambriolages et les vols à main armée continuent d'être signalés.
« La MONUSCO est notre partenaire privilégié. Le but est de renforcer les capacités des autorités territoriales pour qu'elles puissent accomplir efficacement leur travail et que chacun connaisse précisément ses attributions », a déclaré Martin Paluku, inspecteur territorial par intérim et animateur de l'atelier.
Pour Merault Ahouangansi, officier des Affaires civiles et représentant du chef du sous-bureau de la MONUSCO à Beni, « les chefs de quartier sont des acteurs essentiels qui doivent comprendre notre mandat, nos outils et mécanismes de protection, mais aussi contribuer à sensibiliser la population pour qu'elle collabore et soutienne les efforts de la MONUSCO ».
Résolution 2773
Les échanges ont également porté sur la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée le 21 février 2025, qui « condamne fermement » l'offensive menée par le M23 avec le soutien de l'armée rwandaise.
« De nombreux participants ont exprimé le besoin d'en savoir davantage sur cette résolution et sur le rôle de la MONUSCO dans sa mise en oeuvre », a expliqué Merault Ahouangansi. « Nous avons fourni des explications détaillées pour qu'ils puissent relayer ces informations et assurer un suivi auprès des autorités à différents niveaux ».
Pour sa part, Martin Paluku a ajouté : « Il n'est pas normal que ces autorités soient informées par des tiers au sujet de cette résolution. C'est notre devoir de leur en expliquer le contenu, ce que nous pouvons en diffuser et ce que nous pouvons accomplir. Nous l'avons analysée ensemble avec les autorités territoriales pour clarifier notre rôle et nos responsabilités ».
Renforcer la collaboration avec la MONUSCO
À l'issue des discussions, les chefs de quartier ont exprimé leur satisfaction d'avoir mieux compris le travail de la MONUSCO et la manière dont ils peuvent y contribuer. « Nous avons le devoir d'accompagner la MONUSCO. Nous connaissons ses réalisations, et elle nous aide dans de nombreux domaines. Ici, à Beni, elle nous a récemment fourni des jeeps pour renforcer notre sécurité. C'est pourquoi nous devons sensibiliser nos populations afin qu'elles permettent à la MONUSCO de mener à bien son travail », a déclaré Marie-Jeanne Mbusa Masika, cheffe du quartier de Biautu.
La section des Affaires civiles prévoit d'organiser une session similaire pour les associations féminines de Beni dans les prochains jours.